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Burkina Faso : le Conseil de sécurité demande aux putschistes de rendre le pouvoir aux autorités de transition

Le Conseil de sécurité des Nations Unies. Photo : ONU / Paulo Filgueiras
Le Conseil de sécurité des Nations Unies. Photo : ONU / Paulo Filgueiras

Burkina Faso : le Conseil de sécurité demande aux putschistes de rendre le pouvoir aux autorités de transition

Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné la prise de pouvoir par la force par des éléments de la garde présidentielle au Burkina Faso et a demandé à ces derniers de rendre sans tarder le pouvoir aux autorités civiles de transition.

Dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir après avoir entendu un point sur la crise par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, les membres du Conseil ont déclaré « condamner dans les termes les plus forts la prise de pouvoir par la force et inconstitutionnelle les 16 et 17 septembre 2015 par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle ».

Ils ont une nouvelle fois demandé la libération immédiate du Président intérimaire Michel Kafando et du Premier ministre Isaac Zida, ainsi que des autres responsables détenus.

Selon la presse, les putschistes ont annoncé vendredi la libération de Michel Kafando, qu'ils retenaient depuis mercredi. Le Premier ministre est, lui, toujours aux mains des militaires.

Jeudi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également « condamné dans les termes les plus forts le coup d'Etat au Burkina Faso ».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé aux putschistes de « restaurer l'ordre constitutionnel et de rendre le pouvoir aux autorités civiles de transition sans tarder ». Il a demandé « à tous les acteurs de respecter le calendrier de transition, notamment concernant la tenue d'élections crédibles, libres et justes, prévues le 11 octobre 2015 » et d'éviter toute violence.

Les membres du Conseil ont souligné que « les auteurs de cette prise de pouvoir forcée et inconstitutionnelle devraient rendre des comptes », et à cet égard, ils se sont dits « prêts à surveiller de près la situation et à envisager des mesures supplémentaires si nécessaire ».

Selon la presse, nommé jeudi à la tête du Conseil national pour la démocratie (CND), l'émanation politique des putschistes, le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit du président déchu, Blaise Compaoré, s'est engagé à organiser rapidement des élections.