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Soudan du Sud : le Conseil de sécurité accuse les dirigeants de saper les fondements du pays

Un enfant recevant de la nourriture thérapeutique dans un hôpital à Juba, au Soudan du Sud. Photo UNICEF/Sebastian Rich
Un enfant recevant de la nourriture thérapeutique dans un hôpital à Juba, au Soudan du Sud. Photo UNICEF/Sebastian Rich

Soudan du Sud : le Conseil de sécurité accuse les dirigeants de saper les fondements du pays

A l'occasion du 4ème anniversaire de la création du Soudan du Sud, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit déçu des actions des dirigeants du pays, notamment du Président Salva Kiir et de son ancien Vice-président Riek Machar, qui ont placé leurs ambitions personnelles au-dessus de l'intérêt de leur peuple, fragilisant ainsi les fondements de cette jeune nation.

A l'occasion du quatrième anniversaire de la création du Soudan du Sud, le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé sa profonde déception face aux actions des dirigeants du pays, notamment du Président Salva Kiir et de son ancien Vice-président Riek Machar, qui ont placé leurs ambitions personnelles au-dessus de l'intérêt de leur peuple, fragilisant ainsi les fondements de cette jeune nation.

Dans une déclaration rendue publique jeudi soir au siège de l'ONU à New York, les membres du Conseil ont souligné que l'échec des deux dirigeants à poursuivre la voie de la paix a entraîné la mort de dizaines de milliers de civils, le déplacement de plus de 2,1 millions de personnes, et la mort de soldats de la paix de l'ONU, de personnes déplacées qui bénéficiaient d'une protection de l'Organisation et de travailleurs humanitaires.

Le Conseil a réaffirmé que de tels actes ne seront pas tolérés et s'est dit gravement alarmé par les 19 derniers mois de violence au Soudan du Sud.

Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus vifs les violations et atteintes aux droits de l'homme et les violations du droit international humanitaire dans les Etats d'Unity et du Haut-Nil entre avril et mai 2015, y compris les castrations, les viols de masse et l'immolation par le feu de femmes et d'enfants dans leurs maisons.

Le Conseil de sécurité a salué les efforts de médiation déployés par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un groupement régional associant huit pays est-africains, depuis le début de la crise, tout en regrettant l'absence de signe de la part des parties évoquant la possibilité d'un arrêt des combats en faveur d'un véritable processus de paix.

À cet égard, les membres du Conseil ont reconnu la nécessité de procéder à une évaluation urgente et à une relance du processus politique.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur détermination à adopter des sanctions contre les chefs politiques et militaires qui menacent la paix et la stabilité du Soudan du Sud.

À la lumière de la détérioration significative de la situation, les membres du Conseil ont souligné le « besoin urgent et impératif » de mettre fin à l'impunité et d'assurer que les responsables rendent des comptes.

A cet égard, le Conseil a déclaré attendre avec impatience les conclusions et recommandations du rapport de la commission d'enquête de l'Union africaine sur le Soudan du Sud, dont la publication est imminente.