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Libye : l'envoyé de l'ONU exhorte les acteurs politiques à conclure un accord

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino León, parle aux journalistes à New York après une réunion d'information à huis clos au Conseil de sécurité. Photo : ONU / Loey Felipe
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino León, parle aux journalistes à New York après une réunion d'information à huis clos au Conseil de sécurité. Photo : ONU / Loey Felipe

Libye : l'envoyé de l'ONU exhorte les acteurs politiques à conclure un accord

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Bernardino Leon, a exhorté mercredi les acteurs politiques libyens à parvenir à un accord pour mettre fin à la crise dans leur pays, lors d'une rencontre en Algérie.

« C'est un moment de vérité », a déclaré M. Léon lors de cette réunion, rappelant aux participants l'importance d'arriver à un consensus avant le mois du Ramadan, « un moment de paix… de réconciliation », dans un pays qui est actuellement « vraiment au bord du gouffre ».

M. Leon a souligné la situation économique catastrophique de la Libye, notant que la Banque centrale et les administrations ne seront pas en mesure de continuer tellement plus longtemps de payer les salaires.

La situation financière est si mauvaise que la Libye pourrait bientôt ne plus être en mesure de fonctionner en tant qu'Etat. La production pétrolière a baissé mais même si elle repartait à la hausse, le déficit budgétaire actuel ne pourrait pas être surmonté et les finances publiques resteraient dégradées.

La situation politique n'est pas meilleure, a poursuivi M. Leon, qui est le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL). Des institutions et des gouvernements sont en concurrence et ne sont pas capables d'arriver à un accord alors que le groupe terroriste EIIL/Daech progresse dans le pays.

L'envoyé de l'ONU a estimé que la seule issue à la crise est de convenir d'un gouvernement d'unité et du cadre qui permettra à ce gouvernement de fonctionner.

Il a ajouté que les parties prenantes pouvaient proposer un nouveau projet de texte qui garderait tous les éléments positifs convenus jusqu'à maintenant mais que cela devait être la version finale.

« Nous pourrions peut-être arriver à un accord parfait avec le projet de texte numéro 20, mais si le pays s'effondre économiquement et financièrement, et si Daech contrôle maintenant une partie importante de Syrte et continue d'attaquer et de contrôler d'autres villes, quelle serait l'utilité de ce texte si le pays ne fonctionne plus ? » s'est interrogé M. Leon.

Il a donc appelé les Libyens à prendre des décisions et à se mettre d'accord sur « un gouvernement d'unité qui représente tous les Libyens ».