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Burundi : l'ONU se félicite de l'engagement des parties en faveur du dialogue

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit. Photo ONU/JC McIlwaine
L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit. Photo ONU/JC McIlwaine

Burundi : l'ONU se félicite de l'engagement des parties en faveur du dialogue

L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, a rendu hommage vendredi aux parties burundaises pour leur engagement à surmonter les défis posés par la préparation des élections de 2015 et à rechercher des solutions pacifiques à travers le dialogue initié le 5 mai dernier.

A la veille de la tenue du Sommet des Chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est prévu à Dar-Es-Salaam le 31 mai, M. Djinnit a remercié dans une déclaration de presse les parties burundaises pour la confiance qu'elles lui ont accordée en lui demandant de faciliter leur dialogue.

L'Envoyé spécial a également salué les représentants de la Communauté d'Afrique de l'Est et de la COMESA, de l'Union Africaine et de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) pour leurs efforts en vue de favoriser l'instauration d'un dialogue.

En dépit de leurs divergences persistantes sur la question du mandat présidentiel, les parties burundaises ont entamé un dialogue lors des sessions tenues du 5 au 8 mai, du 20 au 23 mai et le 28 mai 2015, a précisé M. Djinnit.

Le Burundi est en proie à une vague d'agitation depuis le 26 avril, date à laquelle le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie–forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a décidé d'investir le Président Pierre Nkurunziza comme candidat à l'élection présidentielle qui aura lieu dans le pays le 26 juin prochain.

L'opposition burundaise, estimant qu'une troisième candidature du Président sortant est anticonstitutionnelle, a appelé à manifester contre cette nomination, provoquant une vague de violence et de répression de la part des autorités contre les manifestants.

Dans ce contexte de crise politique, un général de l'armée burundaise a annoncé mercredi 13 mai la destitution du Président Nkurunziza, ce que la Présidence a immédiatement démenti. Quelques jours après cette tentative de coup d'Etat avortée, samedi 23 mai, le chef de file d'un parti burundais de l'opposition, Zedi Feruzi, et son garde du corps ont été assassinés dans la capitale Bujumbura.

« Lors de ces sessions du dialogue, outre la question du mandat présidentiel, elles [les parties] ont échangé sur des mesures d'apaisement et d'engagement mutuel, la gestion du calendrier électoral, les garanties et mesures pour des élections apaisées, ainsi que les droits et libertés politiques garantis par la Constitution », a déclaré l'Envoyé spécial.

Tout en les encourageant à poursuivre le dialogue, M. Djinnit a appelé toutes les parties burundaises « à la retenue et à s'abstenir de tout acte susceptible de générer la violence et d'accroitre la tension ».