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L'ONU s'inquiète de la poursuite des attaques de Boko Haram malgré les succès militaires contre ce groupe

Des réfugiés dans le camp de Minawao, au Cameroun, après avoir fui la violence perpétée par Boko Haram dans le nord du Nigéria. Photo : PAM / Sofia Engdahl
Des réfugiés dans le camp de Minawao, au Cameroun, après avoir fui la violence perpétée par Boko Haram dans le nord du Nigéria. Photo : PAM / Sofia Engdahl

L'ONU s'inquiète de la poursuite des attaques de Boko Haram malgré les succès militaires contre ce groupe

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit profondément préoccupé vendredi par la poursuite des attaques perpétrées par Boko Haram contre les populations civiles au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigéria, malgré les succès militaires enregistrés par les pays affectés contre ce groupe terroriste.

« Le Secrétaire général est consterné par la poursuite des enlèvements d'enfants et l'utilisation de ces derniers comme 'bombes humaines', ainsi que par les témoignages selon lesquels la plupart des filles et des femmes détenues par Boko Haram ont été violées à plusieurs reprises pendant leur captivité et forcées de se marier avec leurs ravisseurs dans le cadre d'une campagne d'emprisonnement forcé et de violence sexuelle », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Les auteurs de ces actes ignobles doivent être traduits en justice », a déclaré le porte-parole, qui a appelé le gouvernement du Nigéria « à intensifier la fourniture d'un soutien médical et psychosocial aux survivants ».

Ban Ki-moon s'est dit également préoccupé par le déplacement d'environ 40.000 civils au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigéria au cours des trois dernières semaines. Il a exhorté les membres de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin à progresser dans l'opérationnalisation de la Force multinationale opérationnelle interarmées (MNJTF) et à créer un environnement sûr pour le retour volontaire, la réinstallation ou l'intégration des personnes déplacées et des réfugiés.

« Le Secrétaire général demande à nouveau instamment aux États concernés de veiller à ce que toutes les mesures prises pour lutter contre la menace terroriste que représente Boko Haram soient menées en conformité avec les droits internationaux humanitaire, des droits de l'homme et des réfugiés », a dit son porte-parole.

« Pour être efficace, la réponse à cette menace doit aller au-delà d'un caractère purement militaire. Les griefs légitimes, les violations des droits de l'homme passées et présentes, et les causes profondes du conflit doivent également être traitées », a-t-il ajouté.