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Journée du paludisme : Ban Ki-moon appelle à investir dans la prévention et les traitements pour éradiquer la maladie

Credit: Partenariat Faire reculer le paludisme/Benjamin Schilling l PSI
Partenariat Faire reculer le paludisme/Benjamin Schilling l PSI
Credit: Partenariat Faire reculer le paludisme/Benjamin Schilling l PSI

Journée du paludisme : Ban Ki-moon appelle à investir dans la prévention et les traitements pour éradiquer la maladie

A l'occasion de la Journée mondiale du paludisme qui est célébrée le 25 avril, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé samedi à la communauté internationale d'investir dans les méthodes de prévention et de traitement afin d'éradiquer cette maladie.

Selon des informations publiées l'an dernier par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le taux de mortalité due au paludisme a été pratiquement divisé par deux depuis le début du siècle.

Ce progrès notable s'explique en partie par la banalisation des moustiquaires imprégnées. En effet, en 2013, dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles, près de 50% des personnes exposées au paludisme en Afrique subsaharienne avaient accès à une moustiquaire imprégnée, contre à peine 3% en 2004.

L'amélioration considérable de l'accès à des tests de diagnostic fiables et à des traitements efficaces contre le paludisme a aussi été pour beaucoup dans les progrès enregistrés. En 2013, le nombre de tests de diagnostic rapide du paludisme livrés dans le monde a atteint 319 millions d'unités, contre 46 millions en 2008. La même année, 392 millions de doses de combinaison thérapeutique à base d'artémisinine

– un traitement déterminant contre le paludisme – ont été livrées, contre 11 millions en 2005.

Grâce à cela, de moins en moins de personnes sont contaminées par le paludisme, et celles qui le sont encore sont de plus en plus nombreuses à recevoir les médicaments dont elles ont besoin.

« Ce succès remarquable est la preuve patente que nous pouvons gagner la lutte mondiale contre le paludisme. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires, mais nous avons encore un effort d'investissement à fournir pour qu'ils parviennent à un bien plus grand nombre de personnes. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons réduire encore le nombre de contaminations par le paludisme et de décès enregistrés chaque année », a dit le chef de l'ONU dans un message à l'occasion de cette journée.

« Nous devons de toute urgence procurer des moustiquaires imprégnées à toutes les personnes exposées en Afrique subsaharienne, pas seulement à la moitié d'entre elles. Nous devons régler le problème de la diminution récente de la pulvérisation intradomiciliaire d'insecticide à effet rémanent, un autre moyen déterminant de lutter contre l'apparition de nouveaux cas. Nous devons faire plus pour les millions de personnes qui ne peuvent toujours pas bénéficier d'un test de diagnostic ou d'un traitement contre le paludisme. Nous devons également agir de façon décisive face au problème de la résistance aux insecticides et aux médicaments », a-t-il ajouté.

Selon le chef de l'ONU, cela veut dire qu'« il faut investir davantage dans les méthodes sûres et éprouvées de prévention et de traitement du paludisme, renforcer les systèmes de santé des pays les plus pauvres et redoubler d'efforts pour mettre au point de nouveaux outils et de nouvelles stratégies ».