Haiti : l'ONU déplore le décès d'un soldat chilien de la MINUSTAH
Plusieurs hauts responsables de l'ONU ont condamné lundi le meurtre d'un soldat de la paix de nationalité chilienne déployé au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), victime d'une attaque contre son véhicule dans l'exercice de ses fonctions.
Dans une déclaration de presse rendue publique au siège des Nations Unies à New York, le Conseil de sécurité de l'Organisation a condamné « dans les termes les plus forts » l'attaque d'un véhicule de la MINUSTAH, le 13 Avril 2015, ayant entraîné la mort d'un casque bleu chilien.
Tout en exprimant son souhait qu'une « enquête complète et approfondie pour déterminer les faits et circonstances de l'incident » soit menée, les membres du Conseil ont fait part de leur profonde sympathie envers la famille du soldat de la paix, ainsi qu'au Gouvernement et au peuple du Chili, et à la MINUSTAH.
Réagissant de con côté au décès du casque bleu de la MINUSTAH, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également appelé, par l'intermédiaire de son porte-parole, à la conduite d'une enquête rapide et a exhorté « les autorités haïtiennes à faire tout leur possible pour traduire les personnes responsables en justice ».
Dans un communiqué de presse rendu public à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, la MINUSTAH a de son côté déclaré que le Sergent Rodrigo Andrés Sanuhueza Soto avait succombé à une blessure mortelle par balle, infligée lors d'un trajet à destination d'Ouanaminthe, qu'il effectuait dans le cadre d'une mission administrative. Le véhicule dans lequel il voyageait a fait l'objet de tirs de manifestants violents, selon la MINUSTAH, qui a précisé qu'une équipe de l'ONU avait été dépêchée sur les lieux pour vérifier les faits et les circonstances de ces tirs.
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti (RSSG), Sandra Honoré, a quant à elle condamné « dans les termes les plus forts » l'utilisation de la violence lors de cette manifestation, tout en offrant aux autorités haïtiennes l'appui de la Police des Nations Unies (UNPOL) pour la conduite de leur enquête.
« La violence armée est un acte criminel qui non seulement met en danger la sécurité des personnes, mais aussi les gains à la paix et à la stabilité que la population haïtienne a obtenus jusqu'à présent. La Mission continue d'exhorter tous les parties prenantes en Haïti, la société civile, les dirigeants politiques, religieux et communautaires à travailler sans relâche contre la violence sous toutes ses formes. Au moment où Haïti entre dans la période électorale 2015, un climat de paix est dans l'intérêt de tous et de toutes », a déclaré Mme Honoré, tout en réaffirmant le droit de tous les citoyens de manifester pacifiquement.