Une responsable de l'ONU appelle à étendre la notion de dangers explosifs au-delà des mines antipersonnel
Le 4 avril marquera la dixième édition de cette Journée internationale, instaurée par l'Assemblée générale de l'ONU en 2005, qui est chaque année l'occasion d'attirer l'attention sur les besoins des victimes des mines et des restes explosifs de guerre, alors que 162 pays sont désormais parties à la Convention d'Ottawa sur les mines anti-personnel.
A cette occasion, la Directrice du Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS), Agnès Marcaillou, a souligné combien cette Journée de commémoration avait acquis une importance croissante au fil du temps, au point de devenir dans les faits une véritable « semaine de la sensibilisation au problème des mines ».
Selon Mme Marcaillou, le thème de cette édition 2015, « Au-delà des Mines », a été choisi pour mettre en évidence le fait que les mines terrestres ne sont pas les seuls dangers explosifs présentant une menace pour les civils vivant dans des zones de conflit ou d'après-conflit.
La Directrice d'UNMAS a expliqué qu'un changement avait eu lieu depuis le milieu des années 1990, période durant laquelle l'accent avait principalement été mis sur la lutte contre les mines anti-personnel, ce qui avait permis d'aboutir à la signature de la Convention d'Ottawa en 1997. Depuis lors, la compétence d'UNMAS s'est élargie à un éventail de plus en plus large de dangers explosifs, a-t-elle ajouté, citant notamment les armes de guerre, munitions non explosées et engins explosifs improvisés, responsables de la mort de nombreux travailleurs humanitaires, de personnels du maintien de la paix, de journalistes et de tant d'autres.
Pour limiter cette menace et détruire ces différentes armes, Mme Marcaillou a appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts afin de financer des équipes de déminage plus nombreuses, capables notamment de sécuriser les voies d'accès au bénéfice des opérations de maintien de la paix et de l'assistance humanitaire.