La FAO et le Mali lancent un projet pour restaurer la sécurité alimentaire dans le nord du pays
L'annonce en a été faite par le Ministre malien du développement rural, Bokary Treta, et le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, en visite officielle au Mali.
L'agriculture dans certaines régions du Mali, en particulier le nord, a été sérieusement affectée ces dernières années par la guerre civile et les impacts connexes tels que les pénuries de main-d'uvre en raison de déplacements de population, le manque de services de soutien à l'agriculture et la fragmentation des marchés. Les pluies irrégulières, les périodes de sécheresse et les inondations ont exacerbé ces problèmes au cours des dernières années.
Ce nouveau projet s'attèlera à la restauration immédiate des biens de production des familles dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou dans le Nord du Mali.
Les activités du projet permettront de relancer la production vivrière et maraichère de 25.000 ménages vulnérables et d'appuyer 8.000 familles d'éleveurs vulnérables par des aliments et des produits vétérinaires pour leur bétail. En outre, le projet offrira une opportunité de formation sur les bonnes pratiques agricoles et nutritionnelles aux ménages bénéficiaires et il portera une attention particulière aux besoins des groupements féminins engagés dans la production maraîchère.
«La mise en uvre de ce projet est notre contribution au processus de paix car sans sécurité on ne peut avoir de sécurité alimentaire, et là où il y a insécurité alimentaire, les conflits éclatent», a déclaré José Graziano da Silva.
« Notre objectif est de nourrir 16 millions de Maliens », a ajouté le Ministre Treta. « La FAO a toujours été à nos côtés pendant les périodes difficiles, jusqu'à l'obtention de ces bons résultats de réduction du nombre de personnes qui ont faim ».
Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme de relance et de reconstruction économique de la Banque mondiale au Mali s'élevant à 100 millions de dollars. A la demande du Gouvernement du Mali, la FAO sera en charge de la mise en uvre de la composante agricole dans le nord du pays.
« Le partenariat entre la Banque mondiale et la FAO est gagnant-gagnant; cela permet de mettre le savoir technique de la FAO au service des investissements tant requis dans le pays », a souligné le Directeur général de la FAO.