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Sendai : les alertes précoces sauvent des vies, mais les communautés ont besoin d'informations ciblées

Les systèmes d'alerte précoce sont cruciaux pour réduire les risques de catastrophes. Photo UNISDR/Amir Jina
Les systèmes d'alerte précoce sont cruciaux pour réduire les risques de catastrophes. Photo UNISDR/Amir Jina

Sendai : les alertes précoces sauvent des vies, mais les communautés ont besoin d'informations ciblées

En cas de catastrophe, le plus sûr moyen de sauver davantage de vies est de fournir rapidement des informations pratiques et ciblées aux communautés, ont souligné des experts des Nations Unies aux délégations réunies à Sendai, au Japon, pour la Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophes.

Ces experts ont toutefois précisé que même les systèmes les plus impressionnants techniquement sont inutiles si l'on ne parvient pas à atteindre les gens ou que ceux-ci ne comprennent pas l'alerte.

Tout au long de la conférence, qui s'est ouverte samedi et doit s'achever mercredi 18 mars, les experts, les représentants de gouvernements et de la société civile ont souligné combien il était important d'avoir des systèmes d'alerte précoce efficaces pour sensibiliser les populations aux risques et assurer une action préventive proactive, afin d'aider les communautés à réduire, voire éviter, les pertes en vies humaines et les dégâts économiques.

Le Secrétaire exécutif du Comité intergouvernemental sur les océans de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Vladimir Ryabinin, a déclaré que les systèmes d'alerte précoce devaient fournir des renseignements qui soient utilisables et utilisés.

« Même les systèmes les plus avancés au monde sont inutiles si les gens ne répondent pas à l'alerte », a dit M. Ryabinin devant les participants à une des sessions de la Conférence. « Les gens ont besoin de savoir quoi faire en cas de tsunami. Nous devons éduquer les gens. Le Japon fournit un excellent exemple à cet égard ».

L'expérience du Chili après le tremblement de terre qui a frappé le pays en février 2010 a également révélé la nécessité d'un système de communications plus résilient et de meilleures connections avec les organismes techniques.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a de son côté annoncé lundi des projets pour aider les gouvernements à développer des systèmes d'alerte précoce fournissant une plate-forme coordonnée pour la gestion de risques multiples.

« Heureusement, nous avons les connaissances et les outils nécessaires pour préparer et réduire ces risques. Une réponse efficace aux catastrophes nécessite un leadership politique pour assurer les investissements dans la préparation et la prévention », a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.

L'un des premiers systèmes d'alerte précoce multirisques au monde a été établi à Shanghai, une mégapole de plus de 23 millions de personnes. Ce système fournit des alertes sur les cyclones tropicaux, la montée des eaux due aux tempêtes, et les températures extrêmes, ainsi que sur les inondations, les maladies, les dommages physiques et autres impacts.