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L'Asie-Pacifique doit renforcer sa résilience face aux catastrophes naturelles, selon l'ONU

Le Pakistan fait face à de graves inondations. Photo : ONU/PAM/Amjad Jamal
Le Pakistan fait face à de graves inondations. Photo : ONU/PAM/Amjad Jamal

L'Asie-Pacifique doit renforcer sa résilience face aux catastrophes naturelles, selon l'ONU

Si 2014 n'a pas été le cadre d'une catastrophe naturelle de grande envergure causée par un tremblement de terre ou par un tsunami, plus de la moitié des 226 catastrophes naturelles qui se sont produites cette année dans le monde ont eu lieu dans la région Asie-Pacifique, indique un nouveau rapport de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique des Nations Unies (CESAP) rendu public mercredi.

Ce rapport annuel, intitulé « Natural Disasters in Asia and the Pacific: 2014 Year in Review », précise qu'au total, plus de 6.000 décès ont été causés par des catastrophes naturelles en 2014, par rapport à 18.744 décès en 2013. Le rapport indique également que 79,6 millions de personnes ont été touchées par des catastrophes naturelles dans la région, pour 85% d'entre elles liées à des tempêtes violentes, des inondations et des glissements de terrains transfrontaliers.

Selon le rapport de la CESAP, les pertes économiques dues aux catastrophes naturelles en 2014 ont été également élevées, atteignant au total 59,6 milliards de dollars.

L'étude présente par ailleurs une analyse du niveau de résilience de la région et des leçons tirées des catastrophes passées. Elle souligne que les pertes économiques les plus élevées en Asie et dans le Pacifique ont été causées par des inondations de bassins fluviaux (16 milliards de dollars) et le cyclone Hudhud (11 milliards de dollars) en Inde, le tremblement de terre dans le comté de Ludian en Chine (6 milliards de dollars), et les cyclones tropicaux Lingling et Kajiki au Japon (5,2 milliards de dollars).

La région a été largement prise au dépourvu dans sa réponse aux inondations et aux glissements de terrain transfrontaliers, observe le rapport. Ces catastrophes, qui pourraient être en hausse en raison du changement climatique, requièrent des échanges d'information au niveau régional et la coordination des systèmes d'alerte précoce efficace. Le rapport appelle par conséquent à renforcer la coopération régionale pour faire face aux catastrophes transfrontalières.

Les conclusions de la CESAP démontrent en outre que la préparation aux tempêtes sévères grâce à des systèmes d'alerte précoce efficaces a considérablement réduit le nombre de morts.

Selon le rapport, la région Asie-Pacifique a par ailleurs connu cinq sécheresses graves en 2014, qui ont touché 31,5 millions de personnes.

Le rapport appelle les pays de la région à prêter une plus grande attention aux catastrophes à évolution lente, comme les sécheresses, qui touchent les catégories les plus pauvres de la population.

Les dirigeants de l'Asie et du Pacifique s'apprêtent à finaliser en mars prochain à Sendai, au Japon, un nouveau cadre d'action mondial pour la réduction des risques liés à des catastrophes, qui remplacera le Cadre d'action de Hyogo pour 2005-2015. Dans cette perspective, le rapport de la CESAP affirme que renforcer la résilience reste une priorité absolue pour la protection des vies et des biens dans la région Asie-Pacifique.