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Le Sri Lanka a une opportunité historique d'arriver à la réconciliation, selon Jeffrey Feltman

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman (archives). Photo ONU/Devra Berkowitz
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman (archives). Photo ONU/Devra Berkowitz

Le Sri Lanka a une opportunité historique d'arriver à la réconciliation, selon Jeffrey Feltman

A la suite d'une élection présidentielle réussie et d'une transition pacifique du pouvoir, le Sri Lanka a l'opportunité historique de s'engager avec succès sur le chemin de la réconciliation, a estimé mardi le chef des affaires politiques des Nations Unies, Jeffrey Feltman.

M. Feltman s'exprimait devant des journalistes au siège des Nations Unies à New York, après avoir effectué récemment une visite de quatre jours dans ce pays.

Selon lui, l'élection présidentielle du 8 janvier 2015 a montré la détermination de la population à participer à l'avenir du pays. Le scrutin opposait le Président sortant en poste depuis 2005 et candidat à un troisième mandat, Mahinda Rajapaksa, au candidat victorieux de la coalition de l'opposition, Maithripala Sirisena. Le Sri Lanka a connu une longue guerre civile, qui a pris fin en 2009.

« Les réunions et les discussions avec le gouvernement du Sri Lanka sont différentes de ce qu'elles étaient, ce qui nous conduit à de plus grandes attentes… Il y a eu des souffrances dans tout le Sri Lanka, chaque communauté a souffert et le processus de reddition des comptes doit répondre aux griefs dans le nord, mais aussi permettre que tout le monde au Sri Lanka ait le sentiment que ses préoccupations sont entendues », a expliqué le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques.

« J'encourage le gouvernement à prendre des mesures immédiates qui soient faisables, comme la libération des terrains occupés par l'armée dans le nord », a-t-il expliqué.

Le gouvernement sri lankais a promis de s'impliquer dans la réconciliation devant le Conseil des droits de l'homme à Genève. Mais selon M. Feltman, il faut davantage que des mots.

Il a noté qu'il y avait toujours de la méfiance entre les parties prenantes et que celles-ci devaient travailler ensemble. Il a souligné le scepticisme rencontré, notamment dans le nord du pays, concernant la capacité du gouvernement à respecter ses engagements.

Il a dit que les Nations Unies étaient prêtes à fournir une assistance technique, si nécessaire. « C'est important pour la population du Sri Lanka », a-t-il déclaré.