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Syrie : Ban Ki-moon appelle les parties à désamorcer le conflit

Un enfant récupère de l'aide alimentaire du PAM dans un centre de distribution en Syrie. Photo PAM
Un enfant récupère de l'aide alimentaire du PAM dans un centre de distribution en Syrie. Photo PAM

Syrie : Ban Ki-moon appelle les parties à désamorcer le conflit

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé toutes les parties à désamorcer le conflit en Syrie afin de fournir un répit aux civils qui souffrent depuis trop longtemps des affrontements dans le pays.

S'exprimant par l'intermédiaire de son porte-parole dans un communiqué de presse à new York, le chef de l'ONU a estimé qu'une désescalade immédiate du conflit était indispensable pour envisager une solution politique.

Le Secrétaire général a pris note des informations rapportées le 17 février dernier au Conseil de sécurité de l'Organisation par l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, selon lesquelles le gouvernement syrien se serait engagé à « suspendre toutes les attaques aériennes et les tirs d'artillerie dans la ville d'Alep pour une période de six semaines ».

Selon M. Ban, cette décision était motivée par le fait de permettre aux Nations Unies de mettre en œuvre un projet pilote de livraison de l'aide humanitaire sans entrave, en commençant par une localité dans les environs d'Alep.

Le Secrétaire général a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé les parties à « mettre un terme à l'utilisation aveugle d'armes dans les zones peuplées en Syrie, y compris les attaques aériennes et les tirs d'artillerie ». Il attend par conséquent du gouvernement syrien qu'il donne suite à ses engagements.

M. Ban a également exhorté tous les groupes d'opposition armés dans Alep à suspendre leurs bombardements de la ville.

« Les quatre dernières années de guerre ont entraîné la mort de plus de 200.000 civils, la plus grave crise de réfugiés des temps modernes et la création d'un environnement propice à l'épanouissement de groupes extrémistes et d'organisations terroristes telles que EIIL [État islamique d'Iraq et du Levant]/ Daesh », a déploré le Secrétaire général.

Ajoutant qu'il n'existait pas de solution militaire à ce conflit, M. Ban a appelé les parties à trouver une solution politique pour mettre fin aux souffrances des victimes civiles et à la fragmentation croissante de la Syrie.