Myanmar : l'ONU s'inquiète de la reprise des affrontements dans une région de l'est du pays

Le Conseiller spécial du Secrétaire général sur le Myanmar, Vijay Nambiar, a exprimé mardi sa vive inquiétude concernant la reprise des affrontements entre l'armée birmane et des groupes ethniques armés dans la région de Kokang, dans l'est du Myanmar.

Cette reprise des combats entre l'armée, appelée officiellement Tatmadaw, et ces groupes armés suscite « une très profonde inquiétude concernant une possible escalade du conflit dans cette région frontalière du Myanmar », a dit le porte-parole du Secrétaire général au nom de M. Nambiar, en réponse à des questions de journalistes.

« Les parties belligérantes ainsi que d'autres groupes armés dans la région doivent faire preuve d'un maximum de retenue et éviter toute nouvelle escalade des hostilités de quelle que façon que ce soit », a-t-il ajouté. « Nous appelons toutes les parties concernées et les autorités de la région à participer activement à désamorcer la situation afin que de nouvelles flambées de violence soient évitées, que les morts et les blessés soient évacués et que tout préjudice causé aux populations civiles ou tout déplacement soit évité ».

Selon la presse, le Président du Myanmar Thein Sein a déclaré l'état d'urgence dans la région de Kokang et a imposé la loi martiale pour une période de trois mois. Des affrontements ont éclaté le 9 février entre l'armée et un groupe armé, l'Armée de l'Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA). Au moins 47 soldats et 26 combattants du MNDAA auraient été tués depuis.