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Gabon : l'ONU réitère son appel au calme et au dialogue inclusif

Gabon : l'ONU réitère son appel au calme et au dialogue inclusif

Vue aérienne de Libreville, la capitale du Gabon.
Vivement préoccupé par la situation socio-politique et sécuritaire au Gabon, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), M. Abdoulaye Bathily, a réitéré vendredi son appel au calme et au dialogue lancé le 18 novembre dernier.

« Il est important que le pouvoir et l'opposition se parlent pour trouver un consensus sur la manière d'organiser, ensemble, les réformes nécessaires à la préservation de la paix sociale et de la stabilité au Gabon », a souligné M. Bathily dans un communiqué de presse, expliquant que cette démarche est capitale pour la consolidation du processus démocratique. Ces derniers jours, le Représentant spécial a de nouveau engagé « d'intenses consultations avec les différentes parties prenantes (opposition et pouvoir) pour les encourager à poser des actes allant dans ce sens ».

« J'appelle les uns et les autres, à tous les niveaux, à faire preuve de retenue, à rejeter le recours à la violence et aux discours d'exclusion comme modes de gestion des désaccords politiques », a insisté M. Bathily face à la persistance des tensions observées depuis l'annonce de la tenue, samedi 20 décembre 2014 à Libreville, d'un rassemblement du Front de l'opposition pour l'alternance.

« L'expression des points de vue sur la marche d'un pays, qui est reconnue à toutes les citoyennes et tous les citoyens, doit se faire dans le respect de la loi et des libertés publiques. C'est pourquoi je rappelle l'urgence d'un dialogue entre le Gouvernement et l'opposition pour trouver, dans les meilleurs délais, une solution pacifique à l'impasse actuelle », a affirmé le Chef de l'UNOCA.

« Il y va de l'intérêt du peuple gabonais », a-t-il précisé, souhaitant que tout soit mis en œuvre pour « éviter que le Gabon bascule dans une crise profonde susceptible de fragiliser davantage une sous-région Afrique centrale déjà en proie à de nombreux conflits et menaces qui freinent son développement et son intégration ».