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RDC : le chef des droits de l'homme de l'ONU salue la dynamique créée par la condamnation d'un officier des FARDC

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

RDC : le chef des droits de l'homme de l'ONU salue la dynamique créée par la condamnation d'un officier des FARDC

La condamnation d'un ancien officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à la prison à perpétuité pour crimes contre l'humanité contribue à créer une dynamique contre l'impunité dans ce pays, s'est félicité jeudi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

Le lieutenant-colonel Bedi Engangela, alias « Colonel 106 », était poursuivi devant la Cour militaire du Sud-Kivu pour crimes contre l'humanité, dont le viol, l'esclavage sexuel et le meurtre, commis entre 2005 et 2007 alors qu'il était aux commandes d'une unité des FARDC dans la province du Sud-Kivu. Il figurait parmi les cinq officiers de l'armée accusés de violences sexuelles qu'une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU avait encouragé à traduire en justice.

Le jugement de la Cour condamnant le « Colonel 106 » pour crimes contre l'humanité faisait suite à la condamnation récente d'un autre officier supérieur des FARDC, le général Jérôme Kakwavu, à une peine de 10 ans de prison pour crimes de guerre, le 7 novembre dernier.

« La condamnation d'un officier de rang supérieur permettra, je l'espère, d'apporter une forme de réconfort et de catharsis aux victimes des horribles violations des droits de l'homme commises et ordonnées par Engangela », a déclaré M. Zeid dans un communiqué de presse. « Cette affaire est une avancée majeure dans la lutte contre l'impunité ».

Dans son communiqué, le chef des droits de l'homme de l'ONU a appelé les autorités de la RDC à prendre appui sur la dynamique engendrée par ces différents jugements afin de « continuer à donner la priorité à la justice et la responsabilité dans les cas de violations flagrantes des droits de l'homme, tout en faisant en sorte que les victimes de ces crimes bénéficient d'une assistance et de compensations adaptées ».

De la même façon, a précisé M. Zeid en conclusion, les autorités doivent « s'assurer que les droits des accusés à un procès équitable et à faire appel des décisions judiciaires soient pleinement respectés ».