L'actualité mondiale Un regard humain

Renforcer la coopération Sud-Sud est indispensable, selon la FAO

Un homme arrose des légumes dans le village de Kieryaghin, au Burkina Faso. Photo Banque mondiale/Dominic Chavez
Un homme arrose des légumes dans le village de Kieryaghin, au Burkina Faso. Photo Banque mondiale/Dominic Chavez

Renforcer la coopération Sud-Sud est indispensable, selon la FAO

La coopération horizontale entre pays du Sud au niveau mondial revêt une importance croissante pour relever les défis du développement durable de notre époque, a déclaré lundi le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva.

« Beaucoup de pays en développement sont confrontés à des défis similaires en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole et rural et, dans de nombreux cas, les conditions géographiques, climatiques et socioéconomiques sont également similaires », a expliqué M. Graziano da Silva lors d'une conférence internationale sur la coopération Sud-Sud, la première du genre, qui s'est tenue du 13 au 14 décembre au Maroc.

Cette conférence Sud-Sud a rassemblé à Marrakech les ministres de l'agriculture et autres dignitaires de plus d'une vingtaine de pays africains, qui ont échangé leurs connaissances en matière de gestion de l'eau, de financement et d'innovation en faveur de l'agriculture familiale.

Leurs discussions étaient également axées sur les moyens de renforcer leur collaboration et le partage d'expériences pour mieux relever les défis. La conférence de Marrakech faisait suite à la création, en avril 2014, à la FAO, d'un nouveau Fonds fiduciaire de coopération Sud-Sud voulu par le Maroc pour faciliter, au travers de nouveaux accords, le partage de l'expertise marocaine en Afrique.

« Grâce à ce Fonds, un accord de coopération tripartite Sud-Sud a d'ailleurs été passé le 14 décembre 2014 entre la FAO, le Maroc et le Mali », s'est félicité le Directeur général.

Exhortant les participants à la conférence à mieux faire, M. Graziano da Silva a souligné que l'agriculture familiale était à la fois « l'épine dorsale de l'économie rurale et la clé pour combattre la pauvreté et l'insécurité alimentaire en milieu rural ».

Le Directeur général de la FAO, tout en rappelant le lien de cause à effet entre le manque d'opportunités économiques offertes aux jeunes ruraux et la crise de l'immigration en Méditerranée et au-delà, a appelé à des « initiatives susceptibles d'offrir aux ruraux pauvres la possibilité de mener une vie dans la dignité auprès de leurs familles et au sein de leurs communautés ».

Par ailleurs, M. Graziano da Silva a indiqué que l'accent accru mis sur la coopération Sud-Sud s'insérait dans le cadre de la transformation organisationnelle plus large de la FAO au cours des trois dernières années pour la rendre « plus efficiente, plus ciblée et plus orientée vers les résultats ».

« Nous avons renforcé nos bureaux décentralisés pour être plus proches des pays et leur offrir davantage d'assistance sur mesure », a-t-il précisé en conclusion.