Libye : l'ONU inquiète de la détérioration rapide de la situation sécuritaire
Dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir, les membres du Conseil « ont condamné tous les actes de violence contre des locaux diplomatiques, qui mettent en danger des vies innocentes et entravent sérieusement le travail des représentants et responsables diplomatiques. »
Le Conseil a également souligné qu'il fallait « traduire les responsables de ces actes en justice. »
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit alarmé vendredi par l'escalade de violence en Libye, en particulier par les informations signalant une augmentation des violations des droits de l'homme, des décapitations de militants et la récente fermeture de l'institution nationale chargée des droits de l'homme à Tripoli.
« La forte augmentation de l'utilisation de voitures piégées au cours des derniers jours, avec les civils étant les principales victimes, illustre la détérioration rapide de la sécurité et de la situation des droits de l'homme dans le pays. Rien qu'au cours du weekend dernier, il y a eu deux explosions à Shahhat, trois à Tobrouk, trois à al-Baida et trois à Benghazi, et deux à Tripoli, faisant de nombreux morts et blessés », a dit le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'une conférence de presse à Genève.
« Nous sommes très préoccupés par les menaces répétées, les intimidations et les autres mesures répressives prises contre l'institution nationale des droits de l'homme de Libye, le Conseil national des libertés civiques et des droits de l'homme », a-t-il ajouté.
« Nous exhortons ceux qui contrôlent Tripoli de garantir que les locaux du Conseil national soient immédiatement rouverts et que cette institution clé soit autorisée à reprendre son travail sans être intimidée ou entravée », a encore dit le porte-parole du HCDH.