La MINUAD enquête sur des viols collectifs présumés dans le nord du Darfour
La MINUAD a envoyé le 4 novembre une patrouille à Tabit, qui se trouve à 45 kilomètres au sud-ouest d'El Fasher.
« La patrouille s'est vue refuser l'accès aux faubourgs de la ville par l'armée soudanaise à un point de contrôle. Les tentatives pour négocier l'accès à Tabit ont été infructueuses », a précisé la Mission dans un communiqué de presse.
Les responsables de la MINUAD « appellent les autorités du gouvernement du Soudan d'accorder à la MINUAD un accès sans entrave à l'ensemble du Darfour, en particulier aux endroits où se seraient produits les incidents signalés, conformément à l'Accord sur le statut des forces », ajoute le communiqué de presse.
Une délégation de la MINUAD a été envoyée dans le camp de déplacés de Zamzam le 5 novembre avec pour objectif d'évaluer et de déterminer d'éventuels déplacements en provenance de Tabit comme l'affirment des médias. « A la suite d'une évaluation complète et de discussions avec les résidents et les dirigeants communautaires dans la région de Zamzam, l'équipe de la MINUAD a conclu qu'aucun déplacement récent ne s'est produit en provenance de Tabit », a indiqué la Mission.
Dans le cadre de l'enquête, des experts des droits de l'homme de la MINUAD ont rencontré le Procureur en chef du Nord Darfour qui a déclaré qu'aucune plainte concernant des viols n'a été déposée venant de Tabit.