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Kenya : le HCR préoccupé par l'insécurité dans le camp de réfugiés de Kakuma

Un petit garçon porte sa valise sur la tête dans le camp de Kakuma, au Kenya.
OCHA/Gabriella Waaijman
Un petit garçon porte sa valise sur la tête dans le camp de Kakuma, au Kenya.

Kenya : le HCR préoccupé par l'insécurité dans le camp de réfugiés de Kakuma

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit préoccupé par l'insécurité dans les camps de réfugiés de Kakuma, au nord-ouest du Kenya.

« Des troubles sporadiques y ont débuté il y a une semaine et ils ont déjà coûté la vie à huit réfugiés du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud », a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, cette semaine à Genève.

Le représentant du HCR au Kenya, Raouf Mazou, s'est rendu lundi à Kakuma pour évaluer la situation. L'agence onusienne et le Ministère kenyan des affaires pour les réfugiés « travaillent conjointement avec les représentants de réfugiés et des mesures de résolution de conflit ont également été mises en œuvre », a précisé M. Edwards.

La violence avait commencé il y a une semaine, lorsque des informations sur une tentative de viol contre une fillette réfugiée ont provoqué des affrontements entre des groupes rivaux de jeunes sud-soudanais, au cours desquels une personne a été tuée.

Lors d'un nouvel incident de sécurité le week-end dernier, des jeunes se sont livrés à des actes de violence après qu'un enfant a été blessé par un moto-taxi. Le pilote, un réfugié burundais, a été jeté à terre et frappé à coups de machette à la tête et aux bras. Plusieurs réfugiés ont été blessés et ils ont été soignés dans un dispensaire local.

« La peur de la violence a poussé les réfugiés vivant dans les zones affectées (Kakuma 4) à rejoindre des postes de police à proximité avec leurs familles. Les agents de sécurité ont géré cette situation avec calme. Plusieurs arrestations ont eu lieu. La police a également organisé une recherche d'armes et elle a confisqué des machettes et d'autres armes rudimentaires », a expliqué le porte-parole du HCR.

Malgré des renforts de police, la situation s'est détériorée à nouveau lundi, lorsque quatre réfugiés ont été tués (ce qui porte à 8 le nombre total de décès pour la semaine passée). « Conjointement avec les autorités kényanes, nous continuons à travailler avec les réfugiés pour rétablir le calme ainsi qu'appeler à la coexistence pacifique et au calme entre toutes les communautés du camp », a dit M. Edwards.

Le camp de Kakuma accueille près de 180.000 réfugiés en provenance de plus de 20 pays. La plupart sont originaires du Soudan du Sud (86.800), de la Somalie (55.825), du Soudan (9.150) et de la RDC (8.800).