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L'UNESCO condamne les meurtres de journalistes en Iraq et au Paraguay

La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
ONU/Amanda Voisard
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

L'UNESCO condamne les meurtres de journalistes en Iraq et au Paraguay

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a dénoncé vendredi le meurtre d'un journaliste de télévision en Iraq et les assassinats d'un journaliste et de son assistante au Paraguay.

Le journaliste iraquien Raad Al Azzawi, qui travaillait pour la chaîne d'information locale Sama Salaheddine, a été exécuté en public par un groupe d'extrémistes radicaux, aux côtés de son frère et de deux autres civils, dans le village de Samra, à l'est de la ville de Tikrit, en Iraq, le 10 octobre. Retenu prisonnier pendant un mois par les extrémistes, Raad Al Azzawi a été tué parce qu'il refusait de travailler pour eux.

« Je condamne fermement ce meurtre », a déclaré Mme Bokova. « Raad Al Azzawi était un professionnel dévoué qui rendait compte des événements qui se déroulaient dans la région. Dans toute société, cette fonction est importante. En période de conflit, lorsque les populations sont menacées et vivent dans un état permanent d'incertitude, elle devient cruciale ».

« Les citoyens ont droit à l'information et les médias doivent être en mesure de la leur fournir. Les journalistes et les professionnels des médias doivent pouvoir exercer leur métier sans craindre pour leur vie », a ajouté Irina Bokova.

Au Paraguay, Pablo Medina Velázquez, journaliste pour ABC Color, a été abattu dans sa voiture, aux côtés de son assistante Antonia Maribel Almada Chamorro, âgée de 19 ans, sur une route de campagne alors qu'ils se dirigeaient vers Curuguaty, leur ville d'origine, le 16 octobre.

Pablo Medina Velázquez enquêtait sur un trafic de marijuana et avait reçu de nombreuses menaces liées à ses reportages. La police lui avait octroyé un garde du corps à la suite de ces menaces. Mais Pablo Medina Velázquez ne faisait pas l'objet d'une protection au moment des faits.

« Je condamne les meurtres de Pablo Medina Velázquez et d'Antonia Maribel Almada Chamorro », a déclaré la Directrice générale. « Il est indispensable que soient traduites en justice les personnes qui ont commandité et exécuté ces crimes afin de décourager à l'avenir de tels actes qui coûtent la vie à des journalistes et nous privent de notre droit à l'information », a déclaré Irina Bokova.