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L'Union européenne s'engage à soutenir l'Ukraine dans sa transformation démocratique

Le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Photo ONU
Le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Photo ONU

L'Union européenne s'engage à soutenir l'Ukraine dans sa transformation démocratique

Dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a déclaré jeudi que pour les Européens le fait le plus marquant de l'année fut l'annexion par la Russie de la région ukrainienne de la Crimée en mars dernier. Selon lui, cela représente la plus grande menace pour la sécurité en Europe depuis des décennies.

« Il s'agit d'une menace qui s'étend bien au-delà du continent européen. Il faut rejeter l'usage de la force et défendre l'état de droit qui est le fondement de notre société des nations », a affirmé M. Van Rompuy.

Le Président du Conseil européen a souligné que l'Europe restait solidaire de l'Ukraine et de sa population, et que cela justifiait les sanctions économiques prises sans hésitation contre la Fédération de Russie, même si ces décisions conduisent à des répercussions sur les économies des pays d'Europe.

« Les sanctions ne sont pas une finalité en soi. Elles peuvent être revues si des progrès tangibles sont constatés », a expliqué M. Van Rompuy en ajoutant que la confiance peut être rétablie si les engagements pris dans le cadre du plan de paix conclu à Minsk sont respectés.

M. Van Rompuy a estimé que la vie politique de l'Ukraine et sa prospérité devraient appartenir à ses citoyens, et l'Union européenne est pleinement engagée à soutenir le pays sur cette voie.

« L'accord d'association, ratifié la semaine dernière par la Rada ukrainienne et le Parlement européen, représente une opportunité pour aider l'Ukraine à opérer la transformation dynamique, moderne et démocratique que son peuple mérite », a expliqué le Président européen.

Quant à la situation dans le Moyen-Orient, M. Van Rompuy a déclaré que les actes de l'État islamique d'Iraq et du Levant (EIIL) relevaient d'un retour à un passé barbare. Pour lutter contre ce groupe terroriste, il a proposé que l'EIIL soit isolé, que ses financements soient bloqués, ainsi que son approvisionnement en armes. Il a aussi plaidé pour que soient stoppés ses flux de fonds venant de la vente illégale de pétrole, ou encore les arrivées de combattants terroristes étrangers qui le renforcent.

« Les gouvernements des pays membres de l'Union européenne travaillent tous pour cela. Dans nos pays, la radicalisation représente aussi un danger. Prenez le jeune djihadiste français, qui avait assassiné quatre personnes innocentes dans le musée juif de ma ville de Bruxelles avant de devenir tortionnaire en Syrie », a rappelé M. Van Rompuy. « Nous devons agir de façon collective pour empêcher les combattants étrangers à s'engager dans l'EIIL ».

Selon le chef du Conseil européen, la solution contre l'EIIL passe par la résolution des foyers de tension de toute la région, notamment en Syrie et entre Israéliens et Palestiniens, notamment par la réalisation de la solution à deux États et l'établissement d'un État palestinien viable. « La seule réponse durable au désespoir c'est le développement ».