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Lutter contre la mortalité infantile implique la lutte contre les inégalités, selon le chef des droits de l'homme

La réduction des taux de mortalité infantile est l'un des huit Objectifs du Millénaire pour  le développement (OMD).
Banque mondiale/Nahuel Berger
La réduction des taux de mortalité infantile est l'un des huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Lutter contre la mortalité infantile implique la lutte contre les inégalités, selon le chef des droits de l'homme

A l'occasion de la publication jeudi d'un guide sur la lutte contre la mortalité infantile, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a rappelé que les États sont les premiers à avoir la responsabilité d'assurer le bien-être des enfants et qu'ils devaient prendre des mesures pour lutter contre la mortalité infantile.

« Chaque année, six millions d'enfants meurent avant d'avoir atteint leur cinquième anniversaire, soit l'équivalent de la population entière de pays comme le Nicaragua, la Norvège ou la Nouvelle Zélande », a dit M. Zeid dans un communiqué de presse.

« Cette réalité est tragique puisque nous disposons des moyens d'empêcher au moins 50% de ces décès. Le fait que nous ayons échoué à prendre les mesures nécessaires pour protéger nos enfants de morts évitables constitue une violation grave du droit à la vie des enfants », a-t-il ajouté.

Selon le Haut-Commissaire, les inégalités sont à l'origine de la mortalité infantile qui aurait pu être empêchée. Pour trouver une solution à ce problème il est nécessaire de lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes, dont les pratiques traditionnelles nuisibles tels que la mutilation génitale, les mariages forcés et précoces, la violence conjugale, les stigmatisations et la discrimination.

M. Zeid a également affirmé qu'il était nécessaire d'assurer l'accès aux services de base, notamment aux services de santé, à l'assainissement et à l'eau potable.

« Du point de vue des droits de l'homme, il est évident que des réformes politiques importantes s'imposent », a déclaré le Haut-Commissaire en ajoutant qu'une approche basée sur les droits de l'homme implique des investissements par les États dans les secteurs de la santé et de l'éducation, l'autonomisation des femmes, en particulier dans les communautés vulnérables et marginalisées.

« Il faut que les investissements publics soient ciblés pour améliorer la protection, la préservation et le respect des enfants », a déclaré M. Zeid. « Les enfants sont nos ressources les plus précieuses. Nous ne pouvons en aucun cas accepter qu'ils soient nos ressources les plus vulnérables également ».