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L'UNESCO condamne les meurtres de journalistes en Colombie, au Mexique, au Pérou, et en Syrie

La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
UNESCO/Ania Freindorf
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

L'UNESCO condamne les meurtres de journalistes en Colombie, au Mexique, au Pérou, et en Syrie

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné cette semaine les meurtres de journalistes en Colombie, au Mexique, au Pérou et en Syrie.

En Colombie, le journaliste et directeur de station de radio Luis Carlos Cervantes a été assassiné le 12 août à Tarazá, dans le Nord-Ouest du pays. M. Cervantes a été abattu par trois hommes armés qui n'ont pas pu être identifiés.

« Je condamne fermement le meurtre de Luis Carlos Cervantes et appelle les autorités colombiennes à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour traduire en justice les auteurs de ce crime », a déclaré la Directrice générale. « Le meurtre d'un journaliste n'est pas seulement un crime odieux contre un individu – c'est une menace pour toutes les sociétés, et leur droit à l'information et à la liberté d'expression. »

Luis Carlos Cervantes menait une enquête sur le crime organisé et la corruption et avait déjà reçu de nombreuses menaces de mort. En juin 2012, il fut placé sous la surveillance d'un garde du corps de l'Unité Nationale de Protection (UNP), un organisme gouvernemental en charge de la protection des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et des avocats menacés dans l'exercice de leurs fonctions. Considérant qu'il n'était plus en danger, l'UNP avait cessé de le protéger deux semaines plus tôt.

Au Mexique, le journaliste Octavio Rojas Hernández a été assassiné le 11 août dans l'État de Oaxaca. Il a été abattu par un tireur non identifié devant sa maison. Il avait travaillé comme chroniqueur judiciaire pour le quotidien El Buen Tono à Córdoba, dans l'État de Veracruz, et comme directeur de la communication de la municipalité de San José Cosolapa, dans l'Etat de Oaxaca.

Mme Bokova s'est dit convaincue que la détermination du gouvernement mexicain à améliorer la protection des journalistes permettra aux autorités de traduire en justice les responsables de la mort de M. Rojas.

Au Pérou, le corps du journaliste de radio Donny Buchelli Cueva, propriétaire de la station de radio Solimar et présentateur d'une émission d'actualité sur Más Radio, a été retrouvé mort à son domicile dans la province de Pacasmayo le 10 juillet. Il aurait été torturé et tué deux jours plus tôt.

Mme Bokova a jugé qu'il était indispensable « pour la liberté de la presse et la liberté d'expression que les autorités enquêtent sur cet assassinat brutal et traduisent ses auteurs en justice. »

La Directrice générale de l'UNESCO a aussi condamné l'assassinat du journaliste américain James Foley en Syrie et a appelé à la libération de tous les autres journalistes détenus en captivité dans ce pays.

James Foley, 40 ans, qui travaillait pour GlobalPost, une publication en ligne basée à Boston, et pour l'Agence France-Presse, avait été enlevé en Syrie en novembre 2012 alors qu'il couvrait les combats dans la ville d'Alep. Une vidéo de son exécution a été diffusée sur Internet.

« Plusieurs autres journalistes sont toujours détenus en captivité en Syrie, y compris Steven Sotloff qui était détenu avec M. Foley, et dont la vie est menacée. Je demande à toutes les parties concernées de libérer tous les journalistes sains et saufs », a dit Mme Bokova.