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Des experts de l'ONU saluent l'adoption d'un nouvel accord pour lutter contre le travail forcé

Un enfant forcé de travailler au Pakistan. Photo OIT/M. Crozet
Un enfant forcé de travailler au Pakistan. Photo OIT/M. Crozet

Des experts de l'ONU saluent l'adoption d'un nouvel accord pour lutter contre le travail forcé

Un groupe d'experts indépendants des Nations Unies sur l'esclavage, les migrants, le trafic, l'exploitation sexuelle des enfants et les personnes déplacées a salué vendredi l'adoption par la Conférence internationale du Travail d'un protocole international contraignant pour lutter contre le travail forcé dans le monde.

« Un protocole international juridiquement contraignant est essentiel pour lutter contre le travail forcé et tenir responsables les auteurs de ces crimes. Il est désormais nécessaire de le mettre pleinement en œuvre », ont déclaré les experts dans un communiqué de presse.

L'accord entrera en vigueur lorsqu'il sera ratifié par au moins deux États membres des Nations Unies. « Nous appelons les États à ratifier le Protocole et assurer sa pleine mise en œuvre », ont déclaré le groupe d'experts composé notamment du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des migrants, François Crépeau, de la Rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, Joy Ngozi Ezeilo, et du Rapporteur spécial sur les droits des personnes déplacées, Chaloka Beyani.

« Nous espérons que ce nouveau protocole aidera les plus de 20 millions de personnes qui sont victimes du travail forcé. Ces victimes sont des migrants et des personnes qui ont été victimes de la traite, y compris des enfants », ont-ils ajouté.

Le nouveau protocole, qui s'ajoute à la Convention de l'Organisation internationale du Travail sur le travail forcé de 1930, doit combler les failles et renforcer les instruments existants sur le travail forcé, y compris le travail des enfants, la traite des personnes, l'esclavage et les formes contemporaines d'esclavage.

« Il prévoit des mesures pour faire progresser la prévention, la protection et les recours contre le travail forcé, ainsi que des mesures visant à faire respecter les lois nationales et de renforcer la coopération internationale », a indiqué le groupe d'experts.