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Démission de Lakhdar Brahimi, le Représentant spécial conjoint pour la Syrie

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon (à gauche) avec le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
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Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon (à gauche) avec le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.

Démission de Lakhdar Brahimi, le Représentant spécial conjoint pour la Syrie

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé mardi qu'il avait décidé d'accepter la démission du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui sera effective le 31 mai 2014.

Lors d'un point de presse au siège des Nations Unies à New York en présence de M. Brahimi, M. Ban a dit regretter cette démission.

« Pendant près de deux ans, M. Brahimi a tenté de mettre fin à la brutale guerre civile en Syrie qui continue de s'aggraver », a rappelé le Secrétaire général. « Il a fait face à des obstacles presque impossibles à surmonter, avec une nation syrienne, une région du Moyen-Orient et une communauté internationale qui sont irrémédiablement divisées dans leurs approches pour mettre fin au conflit. »

« Il a persévéré, avec beaucoup de patience et d'habileté, car il sait que sans efforts pour arriver à une nouvelle Syrie, le peuple syrien sera condamné à davantage de souffrances », a-t-il ajouté.

Il a salué les talents de diplomate de M. Brahimi pour organiser la Conférence de Genève sur la Syrie et pour faciliter les pourparlers entre Syriens. « Je regrette que les parties, et en particulier le gouvernement, se soient montrées si réticentes à profiter de cette occasion pour mettre fin aux souffrances du pays. »

Ban Ki-moon a appelé une nouvelle fois le gouvernement syrien et l'opposition à faire preuve de sagesse et de sens des responsabilités.

Il a estimé que l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU et des pays qui ont une influence sur la situation en Syrie à soutenir les efforts de M. Brahimi pour mettre fin à la tragédie syrienne était un « échec pour nous tous ».

Interrogé par la presse au sujet de la nomination d'un successeur à M. Brahimi, le Secrétaire général a indiqué qu’il allait réfléchir et voir quelle devrait être la personne la plus adéquate pour assurer ce remplacement.

M. Brahimi s’est déclaré pour sa part attristé de quitter son poste et de « laisser la Syrie dans un si mauvais état. » Mardi après-midi, il a rencontré les membres du Conseil de sécurité lors de consultations à huis-clos.