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L'OMS et l'UNICEF appellent à réduire les inégalités dans l'accès à l'eau potable et l'assainissement

Boire de l'eau potable. Photo Banque mondiale/Arne Hoel
Boire de l'eau potable. Photo Banque mondiale/Arne Hoel

L'OMS et l'UNICEF appellent à réduire les inégalités dans l'accès à l'eau potable et l'assainissement

Les villes, où habitent plus de la moitié de l'humanité, sont mieux approvisionnées en eau potable et en assainissement que les zones rurales, même si la différence devient de moins en moins grande, selon un rapport publié jeudi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

En 1990, plus de 76% des personnes vivant dans des agglomérations avaient accès à un approvisionnement en eau et à l'assainissement, alors que cela était le cas pour seulement 28% de ceux qui vivaient dans des zones rurales. En 2012, ce chiffre était de 80% pour les villes et 47% pour les zones rurales. En 1990, 95% des citadins et 62% des ruraux bénéficiaient d'approvisionnement en eau potable. En 2012, ce chiffre avait atteint 96% des citadins et 82% des ruraux.

Malgré cette progression, des inégalités considérables - géographiques, socio-culturelles et économiques - persistent dans le monde, aussi bien pour l'accès à l'assainissement que l'approvisionnement en eau potable.

« La grande majorité de ceux qui vivent sans accès à l'assainissement sont des personnes pauvres qui vivent dans des zones rurales. Les progrès réalisés dans l'accès à l'assainissement dans les zones rurales ont principalement bénéficié aux personnes plus aisées, ce qui a exacerbé les inégalités », a expliqué la Directrice adjointe de l'OMS responsable de la santé publique, Maria Neira, dans un communiqué de presse.

« Trop de gens sont encore privés d'accès de base à l'eau potable et à l'assainissement. Le défi maintenant c'est de prendre des mesures concrètes pour accélérer un accès amélioré aux plus défavorisés. Un premier pas important est d'établir qui, quand et où l'accès est amélioré afin d'accorder la priorité à ceux qui n'ont toujours pas accès aux installations de base », a-t-elle ajouté.

En plus des différences marquées entre les zones rurales et les villes, il y a également des différences considérables à l'intérieur même des villes, de quartier en quartier. Les gens qui vivent dans des quartiers à faible revenu, ou dans des bidonvilles ou mêmes dans des petites villes sont moins susceptibles d'avoir accès à l'eau et à l'assainissement.

« Lorsque nous manquons à notre engagement d'assurer l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, nous manquons à notre responsabilité d'aider les plus pauvres et les plus vulnérables, dont les enfants », a expliqué le responsable de l'eau, l'assainissement et hygiène de l'UNICEF, Sanjay Wijesekera. « Si nous souhaitons que les enfants soient en meilleure santé et plus éduqués, nous devons assurer un accès équitable ».