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La Conférence internationale sur la Syrie débutera le 22 janvier à Montreux, confirme l'ONU

La porte-parole du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour le conflit en Syrie, Khawla Mattar.
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La porte-parole du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour le conflit en Syrie, Khawla Mattar.

La Conférence internationale sur la Syrie débutera le 22 janvier à Montreux, confirme l'ONU

Longtemps différée, la Conférence internationale de paix sur la Syrie débutera le 22 janvier par une réunion dans la ville suisse de Montreux, a confirmé mardi l'Organisation des Nations Unies.

Initialement prévue à Genève, la conférence se tiendra désormais en deux temps : cette séance inaugurale à Montreux puis, après une journée d'interruption, une seconde phase à compter du 24 janvier au Siège de l'ONU à Genève. Elle réunira des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition à la table de négociation pour la première fois depuis le début du conflit en mars 2011.

« Après que la date a été choisie, nous nous sommes rendus compte que d'autres événements se dérouleraient à Genève simultanément », a expliqué Khawla Mattar, la porte-parole du Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes, Lakhdar Brahimi, qui organisait la Conférence.

Le Forum économique mondial débutera le 22 janvier prochain à Davos et réunira des fonctionnaires et des personnalités de passage à Genève, où une manifestation est également prévue.

Plutôt que de changer la date, arrêtée en raison de l'urgence de la situation en Syrie et de l'accord conclu par les États-Unis et la Fédération de Russie, il a été décidé que le premier jour de la Conférence se déroulerait à Montreux.

Célèbre pour son festival de jazz, cette ville a été choisie pour « la logistique, la sécurité, ses capacités d'hébergement et ses équipements de conférence », a précisé Mme Mattar.

« Lors de la réunion de Montreux, les délégations de tous les pays invités auront l'occasion d'échanger leurs points de vue », a-t-elle poursuivi, ajoutant que la phase de Genève se limiterait aux délégations des deux parties au conflit et au Représentant spécial conjoint.

Les négociations se dérouleraient à huis clos et une date-butoir serait arrêtée dès qu'elles auront commencé, a annoncé la porte-parole.

Les détails de la Conférence devraient être discutés vendredi lors d'une réunion trilatérale entre M. Brahimi et des responsables gouvernementaux russes et américains.

Le groupe tripartite, qui doit se réunir au Palais des Nations à Genève, serait ensuite rejoint par les représentants des autres membres permanents du Conseil de sécurité – Chine, France et Royaume-Uni – ainsi que par les représentants de la Ligue des États arabes, de l'Union européenne et des pays voisins de la Syrie – Jordanie, Irak, Liban et Turquie.

Outre les aspects logistiques, il sera décidé de la liste des pays à inviter à la Conférence et de la composition des délégations du gouvernement et de l'opposition syriens.

« Le Représentant spécial conjoint aimerait connaître dès que possible les noms des participants, d'ici la fin de l'année au plus tard, pour entamer avec eux des consultations préliminaires », a souligné Mme Mattar.

Depuis que le conflit en Syrie a éclaté mars 2011, plus de 100.000 personnes ont été tuées, huit millions d'autres déplacés et plus de deux millions de plus ont cherché refuge dans les pays voisins.

L'objectif de la Conférence dite de « Genève II » est de parvenir à une solution politique grâce à un accord global entre le gouvernement et l'opposition pour la mise en œuvre intégrale du Communiqué de Genève, adopté le 30 juin 2012 au terme de la première réunion internationale sur la Syrie, qui a appelé à la création d'un gouvernement de transition chargé d'organiser des élections.