Le Myanmar insiste sur les progrès qu'il a accomplis depuis deux ans et demi sur le plan démocratique
Venu prendre part au débat général de l'Assemblée, qui a repris aujourd'hui, U Wunna Maung Lwin est longuement revenu sur ce qu'il a qualifié de véritable « transformation politique » depuis deux ans et demi au Myanmar, où le Parlement dispose maintenant d'un comité de révision constitutionnelle et où des milliers de prisonniers politiques ont été libérés grâce à l'adoption d'une loi d'amnistie.
Selon lui également, la société civile aurait voix au chapitre dans le cadre du dialogue national en cours, tandis que des accords de cessez-le-feu ont été signés avec les groupes rebelles armés qui sévissent dans différentes régions du pays. L'objectif du gouvernement, a précisé le chef de la diplomatie, est d'ouvrir, dans un avenir proche, un nouveau cycle de dialogue politique en vue de parvenir à un accord de paix général et durable sur l'ensemble du territoire.
Le 26 septembre, le Groupe des amis du Myanmar s'était réuni à New York à l'initiative du Secrétaire général Ban Ki-moon, première réunion du Groupe à laquelle a participé une délégation de ce pays. Tout en saluant « les progrès accomplis vers un système démocratique solide avec la participation active de la société civile », les participants ont souligné la nécessité urgente de s'attaquer aux causes sous-jacentes des violences intercommunautaires qui ont éclaté dans différentes parties du pays, sous peine de « potentiellement saper » le processus de réforme en cours.
Sur le plan économique, la réforme entreprise, a fait valoir aujourd'hui le Ministre, a permis notamment une libéralisation de l'économie propice à l'épanouissement du secteur privé et un développement axé sur la population, sur fond de lutte anticorruption.
Alors que le Groupe avait souligné jeudi l'importance de répondre « d'urgence » aux revendications politiques et économiques de la communauté musulmane Rohingya, qui subit de graves violations de ses droits dans l'État de Rakhine, le Ministre a fait pour sa état des mesures prises « pour préserver le caractère multiracial et multiconfessionnel du pays ». Mais il a reconnu le stade « critique » dans lequel se trouve actuellement le processus de transition de son pays, assurant les États membres que son gouvernement resterait « vigilant », avec l'appui de la communauté internationale, a-t-il espéré.