Le Niger présente ses priorités de développement et appelle à sécuriser le Sahel
M. Bazoum a expliqué que le « Programme de la renaissance », mis en chantier depuis l'élection du Président Mahamadou Issoufou, fait de l'agriculture, de la santé et de l'éducation des priorités absolues pour améliorer l'indice de développement humain de son pays.
En outre, une initiative intitulée « Les Nigériens nourrissent les Nigériens » vise à améliorer la productivité agricole par la promotion de l'irrigation, au moyen, notamment, d'une exploitation judicieuse de l'important potentiel hydrique du pays et d'une rationalisation des filières de commerce des produits agro pastoraux.
Tout en accordant une attention particulière à l'éducation, le gouvernement nigérien est en outre déterminé à mettre en uvre une politique de sensibilisation visant un meilleur contrôle de la croissance démographique, laquelle pour le moment « annihile tous les effets » de la croissance économique, a précisé le Ministre.
Au Sahel, la grande préoccupation au cours des années 2012-2013 a été le Mali, a poursuivi M. Bazoum. « Nous devons le salut du Mali surtout à la décision clairvoyante du Président français François Hollande d'engager l'opération Serval », a-t-il estimé.
« Ce sont les atermoiements injustifiés de la communauté internationale qui avaient encouragé les terroristes à pousser leur avantage », a estimé le Ministre. Son action a toutefois donné des résultats très positifs, car le Mali, en plus d'être libre, vient d'élire son Président. Dans cet esprit, le Niger « appelle à une intervention internationale du niveau de celle réalisée au Mali pour mettre fin au martyr » du peuple de la République centrafricaine.
Le Ministre a jugé par ailleurs urgent de mettre en place une coordination régionale et internationale chargée de sécuriser l'ensemble de l'espace sahélo-saharien, en luttant notamment contre le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée. Les problèmes du Sahel, a-t-il ajouté, ne sont pas que des problèmes sécuritaires. Cette région du monde, « déshéritée entre toutes », est en proie aux effets des changements climatiques, à la désertification, aux sécheresses récurrentes et, de ce fait, aux crises alimentaires et à la malnutrition.