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L'impuissance du Conseil de sécurité à mettre fin au conflit en Syrie, une «honte», selon la Turquie

Le Président de la Turquie, Abdullah Gül.
ONU/Mark Garten
Le Président de la Turquie, Abdullah Gül.

L'impuissance du Conseil de sécurité à mettre fin au conflit en Syrie, une «honte», selon la Turquie

Le Président de la Turquie, Abdullah Gül, a qualifié mardi de « honte » l'échec du Conseil de sécurité à mettre fin au conflit en Syrie en soulignant l'importance pour l'ONU de se montrer « forte, efficace et crédible » pour assurer la paix et la stabilité dans le monde.

« C'est une honte que le Conseil de sécurité des Nations Unies n'ait pas respecté sa responsabilité principale dans cette affaire », a lancé M. Gül lors de son discours au débat de haut niveau de l'Assemblée générale, en regrettant que les divergences politiques, la realpolitik et les considérations géopolitiques au sein du Conseil aient prévalu sur l'action pour mettre fin à la tragédie.

« La responsabilité de mettre fin au conflit en Syrie incombe à la communauté internationale », a insisté M. Gül, en rappelant que les principales crises actuelles dans le monde sont causées par des conflits internes.

« Nous devons être conscients que l'inaction du Conseil de sécurité ne fait qu'encourager les régimes belligérants. Nous devons être en mesure de contraindre les auteurs d'actes de violence à se soumettre à la justice et à la primauté du droit international. C'est la seule façon pour l'ONU de devenir garante du monde véritablement pacifique que prévoyaient les fondateurs de cette institution », a estimé M. Gül.

« L'accord conclu pour la confiscation et la destruction de l'arsenal d'armes chimiques de la Syrie ne doit pas permettre à ce régime d'éviter d'assumer ses responsabilité pour ses autres crimes », a mis en garde le chef de l'Etat turc, en faisant allusion aux plus de 100.000 victimes du conflit et aux plus de six millions de personnes forcées à fuir depuis mars 2011.