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Iraq : le HCR préoccupé par l'impact des violences interconfessionnelles sur les vagues de déplacements

Plus de 460.000 personnes déplacées, réfugiés et squatteurs vivent dans des conditions déplorables en Iraq.
HCR/H. Caux
Plus de 460.000 personnes déplacées, réfugiés et squatteurs vivent dans des conditions déplorables en Iraq.

Iraq : le HCR préoccupé par l'impact des violences interconfessionnelles sur les vagues de déplacements

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé mardi son inquiétude croissante devant la situation en Iraq, où de récentes vagues de violences sectaires menacent de provoquer de nouveaux déplacements de populations iraquiennes.

« Depuis le début de l'année, des bombardements et des tensions interconfessionnelles ont déplacé quelque 5.000 Iraquiens, la plupart depuis Bagdad vers les gouvernorats d'Anbar, de Salah Al Din et de Diyala et Ninewa », a expliqué la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'une conférence de presse donnée à Genève.

Tout en évaluant les besoins des personnes nouvellement déplacées, le HCR et ses partenaires plaident auprès du gouvernement iraquien pour leur enregistrement. « Des vivres, des articles de première nécessité, des services éducatifs et des logements décents doivent être fournis et des cartes d'identité et de résidence délivrées », a précisé Mme Fleming.

Les populations récemment déplacées viennent grossir les rangs de plus de 1,13 million d'autres, qui fuient l'intensification des violences interconfessionnelles.

Environ 467.000 déplacés, rapatriés et squatteurs ont trouvé abri dans plus de 382 installations sur des terrains ou des bâtiments publics. Leurs conditions de vie sont précaires, leur accès à l'électricité et à des installations sanitaires limité. Beaucoup risquent l'expulsion.

Melissa Fleming a également indiqué que le HCR était « vivement préoccupé » par la sécurité de sept anciens résidents du Camp New Iraq (anciennement camp Ashraf), portés disparus depuis l'attaque en date du 1er septembre, qui avait fait une cinquantaine de morts.

« Selon le HCR, les personnes disparues seraient détenues quelque part en Iraq et risqueraient d'être expulsées vers l'Iran, ce qui constituerait une violation grave du droit international », a souligné Melissa Fleming. « Ces sept individus sont tous connus du HCR pour être des demandeurs d'asile », a-t-elle ajouté.

Alors des informations font état de leur expulsion probable vers l'Iran, le HCR a appelé les autorités iraquiennes à les retrouver, à garantir leur sécurité physique et leur droit à résider en Iraq.

« En outre, nous exhortons le gouvernement à assurer la protection des résidents du site de transit temporaire de Hurriya et la communauté internationale à leur trouver de toute urgence des solutions d'hébergement en dehors de l'Iraq. »