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Ban enjoint les huit pays restants qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Traité d'interdiction des essais nucléaires

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Ban enjoint les huit pays restants qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Traité d'interdiction des essais nucléaires

À l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le Secrétaire général appelle les pays qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier dans les meilleurs délais le Traité d'interdiction complète de ce type d'essais.

À l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les pays qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier dans les meilleurs délais le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), pour réaliser l'objectif d'un monde plus sûr.

« Il y a 50 ans, à la faveur de l'adoption du Traité sur l'interdiction partielle des essais nucléaires, la communauté internationale avait franchi une première étape sur la voie de l'arrêt définitif des explosions expérimentales d'armes nucléaires. La réalisation de cet objectif est malheureusement demeurée une tâche inachevée qui continue de figurer au programme de désarmement », a fait observer M. Ban dans le message qu'il a adressé à l'occasion de cette Journée.

« Bien que 20 années se soient écoulées depuis le début des négociations, par la Conférence sur le désarmement, sur le TICEN, cet instrument n'est toujours pas entré en vigueur », a-t-il poursuivi.

Jusqu'à présent, 183 Etats Membres ont signé le TICE et 159 l'ont ratifié. La réaction ferme et unanime aux essais nucléaires menés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en début d'année a, selon M. Ban, montré la détermination de la communauté internationale à défendre le principe universel de l'interdiction de ces essais.

« Mais certains États continuent de s'abstenir de prendre des mesures, empêchant ainsi l'entrée en vigueur de cet instrument », a regretté le Secrétaire général.

« Rien ne saurait justifier un nouveau retard dans la réalisation de ce noble objectif. Il est temps d'empêcher de nouveaux essais qui auront d'autres conséquences horribles sur la santé humaine et l'environnement en adoptant une interdiction à l'échelle mondiale, laquelle constituera le moyen le plus efficace possible pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

L'Assemblée générale a choisi d'observer la Journée internationale contre les essais nucléaires le 29 août pour commémorer la fermeture, en ce jour de 1991, du plus large site d'essais nucléaire dans le monde situé à Semipalatinsk, dans le nord-est du Kazakhstan.

« Les huit États restants qui doivent encore ratifier le Traité pour qu'il puisse entrer en vigueur portent une responsabilité particulière, aucun d'entre eux ne doit attendre que les autres fassent le premier pas », a affirmé M. Ban.

Les cinq états qui ont signé le TICEN, mais ne l'ont pas encore ratifié sont la Chine, l'Egypte, les Etats-Unis, Israël, l'Iran. La RPDC, l'Inde et le Pakistan ne l'ont pas encore signé.

Pour le Secrétaire général, tous les États doivent maintenir ou adopter des moratoires sur les explosions nucléaires, et la société civile, les universités et d'autres acteurs continuer de jouer leur rôle essentiel de défenseurs de cette cause.

« Alors que nous célébrons cette Journée, unissons nos efforts en vue de mettre fin aux essais nucléaires et de parvenir à un monde dénucléarisé », a conclu le patron de l'ONU.