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Syrie : Ban souligne que l'utilisation d'armes chimiques serait « un crime contre l'humanité »

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
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Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

Syrie : Ban souligne que l'utilisation d'armes chimiques serait « un crime contre l'humanité »

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a réitéré vendredi son appel à une enquête immédiate sur les allégations d'une nouvelle utilisation d'armes chimique en Syrie en affirmant que cela constituerait un crime contre l'humanité, qui aurait des « conséquences graves » pour les auteurs.

« Toute utilisation d'armes chimiques constitue une violation du droit international », a souligné M. Ban lors d'une réunion à Séoul, en République de Corée sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

« Un tel crime contre l'humanité devrait avoir des conséquences graves pour les auteurs. Une fois de plus, j'appelle à une enquête immédiate de ce dernier incident », a-t-il ajouté.

Une équipe de l'ONU est actuellement en Syrie pour enquêter sur l'utilisation présumée d'armes chimiques par le gouvernement à Khan al-Asal, ainsi que deux autres allégations rapportées par des États membres.

Le Secrétaire général a souligné qu'il n'y a « pas de temps à perdre » compte tenu de la situation humanitaire alarmante, et a réitéré son appel à toutes les parties prenantes de venir à la table des négociations.

« Le moment est clairement venu pour les parties prenantes de cesser les tirs, et commencer le dialogue. Je suis déterminé à faire tout mon possible pour faciliter une solution politique. C'est la seule issue possible à cette crise ».

De son côté le Représentant spécial conjoint pour les Nations Unies et la Ligue des États arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a souligné que les préparatifs se poursuivent pour les plans du processus des pourparlers de paix de Genève 2, prévues pour septembre.

Selon M. Brahimi, les bases d'une négociation restent toujours « dans le communiqué de la première conférence de Genève qui a eu lieu le 30 juin 2012 ». Et pour la conférence de Genève II, l'objectif est d'arriver à mettre en œuvre, ce qu'il y a dans la résolution et le communiqué de Genève I ». En attendant d'avoir une « date précise » sur Genève 2, les Américains et les Russes se rencontrent à la Haye le 28 août prochain. « Nous sommes en train de discuter avec eux de la possibilité d'une troisième réunion tripartite entre les Nations Unies, les Russes et les Américains en début septembre ».

En Juin, les discussions, dirigées par M. Brahimi, ont été organisées à Genève avec la participation de hauts responsables des États-Unis, de la Fédération de Russie et de l'ONU, pour préparer la réunion internationale.

L'objectif de la conférence serait être de parvenir à une solution politique au conflit en Syrie par la conclusion d'un accord global entre le gouvernement et l'opposition pour la mise en œuvre intégrale du Communiqué de Genève du 30 Juin 2012. Publié à l'issue d'une réunion du Groupe d'action pour la Syrie, le document expose les principales étapes d'un processus pour mettre fin à la violence.

Selon M. Brahimi, les allégations d'utilisation d'armes chimiques dans la région de Damas ne font que renforcer cette réalité faisant de la crise syrienne, « le danger le plus grand, le plus réel, le plus pressant, qui menace la paix et la sécurité, non seulement à l'intérieur de la Syrie et dans la région Moyen-Orient, mais dans le monde ».