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Le carnage en Iraq doit cesser, déclare le Représentant spécial de l'ONU

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Martin Kobler.
ONU/Mark Garten
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Martin Kobler.

Le carnage en Iraq doit cesser, déclare le Représentant spécial de l'ONU

Le Représentant spécial des Nations Unies pour l'Iraq, Martin Kobler, a condamné mercredi dans les termes les plus énergiques la vague d'attaques meurtrières que connaît le pays et réitéré ses appels aux représentants du Gouvernement iraquien afin qu'ils mettent fin à la violence.

« Ce carnage doit cesser », a déclaré celui qui est également Chef de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI). « J'exhorte une nouvelle fois les autorités à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger le peuple iraquien de toute nouvelle effusion de sang », a poursuivi M. Kobler.

Des dizaines de personnes ont en effet été tuées hier et plusieurs autres blessées dans une série d'attentats à la bombe et de fusillades qui semblent avoir pris pour cible des lieux publics exposés, tels qu'un marché bondé.

M. Kobler a déploré que ces « attaques terroristes dévastatrices » visent de nouveau des citoyens innocents s'efforçant de bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs enfants et ce, dans un environnement particulièrement instable.

«Ces incidents font suite à deux semaines qui ont vu un nombre croissant d'attaques cibler cafés, terrains de football et autres endroits où les Iraquiens se retrouvent et filent ce tissu social, si important pour la stabilité et la prospérité d'un pays », a ajouté M. Kobler. Il a ensuite présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées.

Cette dernière vague de violence survient, alors que la tendance qui avait vu un reflux de la violence au cours des dernières années en Iraq s'est inversée. En juin, 761 Iraquiens ont été tués et 1.771 autres blessés dans des attaques terroristes et violentes, explique la MANUI.

Parmi les victimes, 685 étaient des civils, dont 131 policiers. 76 membres des forces de sécurité iraquiennes ont également été tués. Sur les 1.771 blessés, la grande majorité d'entre eux - 1.610 dont 221 policiers - était des civils.

Bagdad a été le gouvernorat le plus touché avec 950 victimes civiles suivi de Salahuddin, Ninive, Diyala et Al-Anbar. Kirkouk, Babil, Wasit, Najaf et Bassora ont également été affectés, selon la Mission.

En avril, 712 Iraquiens avaient été tués et plus de 1.600 autres blessés. En mai, le bilan s'élevait à 1.045 victimes et plus de 2.300 blessés.