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Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU exhorte Israël à lever le blocus qui asphyxie Gaza

Un des rares travailleurs qui a gardé son emploi dans l'indsutrie de Gaza, durement frapée par le blocage israélien.
IRIN/Andreas Hackl
Un des rares travailleurs qui a gardé son emploi dans l'indsutrie de Gaza, durement frapée par le blocage israélien.

Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU exhorte Israël à lever le blocus qui asphyxie Gaza

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, James W. Rawley, a exhorté mercredi le Gouvernement israélien à lever les restrictions à la libre circulation des personnes et des biens dans la bande de Gaza. Il venait de rencontrer des agriculteurs et des pêcheurs palestiniens dont les moyens de subsistance ont été ruinés par le blocus israélien.

« L'impact des restrictions imposées par Israël, dont certaines ont été mises en place depuis plus d'une décennie, a considérablement réduit les moyens de subsistance des familles de Gaza, comme celles des agriculteurs et pêcheurs que nous avons rencontrés aujourd'hui », a déclaré M. Rawley, dans un communiqué de presse.

« Ces restrictions, qui touchent particulièrement les plus pauvres, entravent le développement d'une économie durable et aggravent la dépendance à l'aide », a-t-il ajouté.

Sa visite à Gaza intervient alors que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a publié un rapport qui souligne que les restrictions à la circulation des personnes et des marchandises en provenance et à l'intérieur de la bande de Gaza participent à la détérioration des conditions de vie des 1,7 millions de personnes vivant dans cette région de Palestine.

« Un nombre considérable des restrictions actuelles, imposées au début des années 1990, ont été renforcées en juin 2007, après la prise de pouvoir du Hamas à Gaza et l'imposition d'un blocus par Israël », a rappelé M. Rawley.

Selon des évaluations récentes de l'OCHA, 57% des habitants de Gaza n'ont pas les moyens de s'acheter de la nourriture, 80% des familles dépendant d'une forme d'aide internationale.

« L'économie est tributaire des dépenses publiques, de l'aide internationale et du commerce informel qui transite par les tunnels entre Gaza et l'Égypte, pour lequel des milliers de travailleurs, dont certains sont des enfants, risquent chaque jour leur vie», a affirmé l'OCHA.

En outre, le maintien de l'interdiction de l'acheminement de produits et marchandises de Gaza vers les marchés de Cisjordanie et d'Israël a sapé le caractère durable de la croissance économique. Moins d'un camion de marchandises par jour en moyenne est parvenu à sortir de Gaza durant la première moitié de 2013, à comparer aux 38 camions début 2007, avant l'imposition du blocus.

Tout en soulignant la légitimité des préoccupations d'Israël en matière de sécurité, le Coordonnateur humanitaire a rappelé que l'imposition de restrictions à la libre circulation des personnes et des biens devait être conforme au droit international. « Les réponses doivent être proportionnées aux menaces et ne pas revêtir un caractère punitif ».

« Les Palestiniens de Gaza ont les capacités pour édifier une économie sur des bases durables » a affirmé M. Rawley, à condition de lever complètement les restrictions qui les empêchent de le faire.