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La conférence pour la Syrie n'aura vraisemblablement pas lieu en juillet, selon le Représentant spécial conjoint

Lakhdar Brahimi, le Représentant spécial conjoint, s'adresse aux journalistes après les discussions entre les responsables américain et russe, à Genève, le 25 juin 2013.
Jean-Marc Ferré
Lakhdar Brahimi, le Représentant spécial conjoint, s'adresse aux journalistes après les discussions entre les responsables américain et russe, à Genève, le 25 juin 2013.

La conférence pour la Syrie n'aura vraisemblablement pas lieu en juillet, selon le Représentant spécial conjoint

Le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi, a annoncé mardi que, selon toute probabilité, la conférence internationale pour trouver une solution politique à la crise en Syrie n'aura pas lieu en juillet.

« Honnêtement, à l'heure actuelle, je doute que la conférence se tienne en juillet», a déclaré M. Brahimi avant une réunion avec le Vice-ministre des affaires étrangères de la Russie, Mikhail Bogdanov, et la Sous-secrétaire d'État des Etats-Unis chargée des affaires politiques, Wendy Sherman.

La réunion, première rencontre entre les deux pays depuis le 5 juin, vise à préparer une conférence internationale pour trouver une résolution politique au conflit en Syrie, lequel a fait plus de 93.000 morts depuis mars 2011.

Les représentants de la Russie et des Etats-Unis évalueront ensemble « les conditions nécessaires pour organiser la conférence sur la Syrie à Genève avec les meilleures chances de succès », selon M. Brahimi, dont le choix de la date, des participants et de l'ordre du jour des discussions.

M. Brahimi a rappelé que le Gouvernement syrien a d'ores et déjà annoncé qu'il sera présent, alors que les groupes d'oppositions, qui doivent se réunir les 4 et 5 juillet prochain, ne sont pour l'instant pas prêts à participer à une conférence en juillet.

Selon le Représentant spécial conjoint, la réunion tripartite qui se tient aujourd'hui à Genève ne devrait pas permettre de résoudre l'ensemble des questions en suspens. « Je reste néanmoins confiant que les discussions seront constructives et qu'elles permettront de progresser », a-t-il ajouté.

La situation en Syrie n'a pas, selon lui, progressé depuis la réunion du début de juin. «Les destructions, les meurtres incessants, les souffrances continuent, alors que l'injustice et l'incertitude entourent l'avenir du peuple syrien ».

Le conflit syrien menace également de gagner les pays voisins, notamment le Liban. Dans la ville de Saïda au sud du pays, plus de 50 personnes ont été tuées dans les affrontements qui ont éclaté le 23 juin entre l'armée libanaise et des éléments armés qui soutiennent un prédicateur sunnite.

M. Brahimi a rejoint le Secrétaire général, Ban Ki-moon, le Coordonnateur spécial pour le Liban, Derek Plumbly, et le Conseil de sécurité dans la condamnation de cette attaque.

« J'apporte mon soutien personnel au Président libanais, Michel Sleiman, à l'armée libanaise, ainsi qu'à tous ceux qui agissent pour contenir cette grave crise dans le pays », a affirmé M. Brahimi.