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L'UNRWA condamne une attaque contre un camp de réfugiés palestiniens en Syrie qui a fait six morts

Un véhicule de l'UNRWA dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie.
UNRWA
Un véhicule de l'UNRWA dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie.

L'UNRWA condamne une attaque contre un camp de réfugiés palestiniens en Syrie qui a fait six morts

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) a fermement condamné, vendredi, le meurtre de six Palestiniens lors d'une attaque au mortier contre le camp de réfugiés de Khan Eshieh, mercredi 19 juin.

«Un obus de mortier a explosé dans une école de l'UNRWA qui abrite des réfugiés de Palestine. Aux moins cinq personnes, dont deux enfants et deux femmes, ont été tuées à l'intérieur de l'école et 11 autres ont été grièvement blessées, dont un membre du personnel de l'UNRWA», a affirmé l'agence onusienne dans un communiqué de presse.

« Un réfugié a également été tué lors d'une explosion dans une autre partie du camp », ajoute l'UNRWA, en condamnant ce mépris manifeste pour la vie des civils.

Les personnes blessées n'ont reçu aucun soin médical pendant toute la nuit puisque les combats ont empêché leur évacuation jusqu'au matin du jour après. Malgré la poursuite des violents combats, l'UNRWA a réussi à faire parvenir de l'aide au camp.

«L'UNRWA déplore que les camps de réfugiés de Palestine en Syrie soient désormais directement touchés par le conflit», poursuit l'agence, en précisant que l'attaque contre le camp de Khan Eshieh intervient à un moment où le conflit armé dans plusieurs régions de la Syrie - y compris dans la périphérie de la capitale Damas où sont situés la majorité des camps de réfugiés palestiniens – connaît une escalade.

L'UNRWA appelle toutes les parties prenantes au conflit syrien de cesser toutes hostilités dans les camps de réfugiés palestiniens et autre zones civiles, et de s'acquitter de leurs obligations en vertu du droit humanitaire international, dont l'obligation de protéger les civils.

De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a prévenu que les températures estivales, le surpeuplement et la détérioration de la situation hygiénique menacaient désormais plus de quatre millions d'enfants en Syrie.

«Sans accès adéquat à l'eau potable et à l'assainissement, le risque pour les enfants en Syrie et les enfants réfugiés dans la région de tomber malades, de diarrhée notamment, s'en trouve accru », a déclaré la Directrice régionale de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Maria Calivis.

Avec l'escalade du conflit en Syrie, de plus en plus de personnes sont déracinées et contraintes au déplacement. L'UNICEF a renforcé les efforts pour fournir de l'eau potable, un accès à l'assainissement et des services d'hygiène pour près de 9 millions de personnes dans la région depuis le début de l'année.

Cependant, l'agence affirme avoir besoin de davantage de ressources financière pour pouvoir continuer à répondre aux besoins. « La fourniture d'eau, d'assainissement et de kits hygiéniques aux personnes affectées par la crise est notre programme le plus onéreux mais également celui qui est le plus sous-financé », a souligné Mme Calivis.

L'UNICEF affirme avoir besoin de plus de 200 millions de dollars cette année pour les programmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène en Syrie, Liban, Jordanie et en Iraq pour 2013. À ce jour, il manque 124 millions de dollars pour atteindre cet objectif.