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Le HCR intensifie sa lutte contre une épidémie de choléra au Niger

Le camp de réfugiés de Mangaize au Niger.
HCR/H. Caux
Le camp de réfugiés de Mangaize au Niger.

Le HCR intensifie sa lutte contre une épidémie de choléra au Niger

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi le lancement d'un programme renforcé de lutte contre l'épidémie de choléra que connaît le Niger et qui, depuis la détection du premier cas il y a un peu plus d'une semaine, a déjà coûté la vie à sept personnes, dont deux réfugiés maliens.

Les deux réfugiés étaient un homme âgé de 45 ans, décédé le 13 mai, et un petit garçon, mort dimanche dernier, arrivés trop tardivement au centre de santé pour être sauvés. Selon le HCR, ils ont vraisemblablement contracté la maladie en buvant de l'eau contaminée.

Tous deux vivaient dans le camp de Mangaize, située dans la région de Tillaberi, qui abrite 15.000 réfugiés maliens. À ce jour, 248 cas ont été détectés dans la région, 31 parmi les réfugiés des camps de Mangaize et de Tabareybarey.

« Nous luttons contre l'épidémie qui sévit dans les camps de réfugiés en mettant en œuvre des mesures sanitaires d'urgence, notamment le renforcement de l'approvisionnement en eau potable », a expliqué la porte-parole du HCR, Melissa Flemming, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Avec nos partenaires, nous fournissons également des kits de réhydratation, du savon et des tablettes de purification de l'eau. Cependant, nous avons des besoins urgents en médicaments dans les centres où sont soignés les cas de choléra », a-t-elle ajouté.

Le HCR a également lancé une campagne de sensibilisation parmi les réfugiés sur les mesures préventives à prendre, et bientôt, parmi les communautés locales de la région. L'année dernière au Niger 5.287 personnes ont été contaminées par le choléra, 110 en sont mortes.

« Nous renforçons actuellement notre équipe sur place avec l'arrivée d'un coordonateur régional de santé qui travaillera avec les autorités et nos partenaires pour intensifier la lutte», a affirmé Mme Fleming, ajoutant qu'une campagne de vaccination pour les populations les plus vulnérables - aussi bien dans, qu'à l'extérieur des camps – était envisagée.