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Les partenaires du Fonds mondial entrevoient la possibilité de freiner considérablement le sida, la tuberculose et le paludisme

Dépistage du VIH/sida en Haïti.
PNUD
Dépistage du VIH/sida en Haïti.

Les partenaires du Fonds mondial entrevoient la possibilité de freiner considérablement le sida, la tuberculose et le paludisme

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a présenté mercredi une évaluation de ses besoins financiers pour 2014/2016 d'où il ressort qu'en recueillant 15 milliards de dollars, il serait possible d'infléchir radicalement les taux d'incidence et de mortalité liés à ces trois maladies.

Ces deux derniers jours, le Fonds mondial a en effet réuni ses donateurs et autres partenaires afin d'examiner de quelle manière une augmentation de ses ressources pour les deux prochaines années pouvait considérablement freiner le sida, la tuberculose et le paludisme et permettre de les maîtriser totalement.

Les délégués à cette réunion ont pris connaissance de l'évaluation des besoins à l'échelle planétaire. Ils ont également pu apprécier les progrès récents accomplis dans les domaines de la science et de la mise en œuvre, progrès susceptibles de renforcer l'impact des investissements du Fonds mondial afin de soutenir les partenaires qui luttent contre ces maladies.

Des spécialistes de la santé ont indiqué aux participants que de nombreux pays pouvaient obtenir un impact plus marqué en se concentrant sur les points sensibles, là où la maladie est la plus concentrée, ou en agissant avant qu'elle soit hors de contrôle.

« Si nous ne saisissons pas cette occasion, nous traînerons ces maladies sur des générations », a déclaré le Directeur exécutif du Fonds mondial, Mark Dybul. « De telles occasions ne se présentent pas très souvent. Nous pouvons changer le monde comme jamais auparavant et c'est précisément la raison pour laquelle nous sommes sur cette planète. »

Le Fonds mondial vient de lancer un nouveau modèle de financement qui encourage et aide les pays à intégrer leurs investissements consacrés à la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à leurs stratégies nationales générales de santé et à renforcer leurs systèmes de santé.

Depuis que le Fonds mondial a été créé en 2002, la Commission européenne l'a financé à hauteur de 1,48 milliard de dollars, ce qui en fait le troisième donateur de l'organisation.

Le Fonds mondial et ses partenaires estiment qu'ajoutée à d'autres financements – dont 37 milliards de dollars provenant des pays maîtres d'œuvre et 24 milliards d'autres sources internationale –, une contribution de 15 milliards de dollars au Fonds mondial permettrait de couvrir près de 90% des besoins mondiaux en ressources pour lutter contre les trois maladies, besoins estimés au total à 87 milliards de dollars.

Selon les prévisions présentées lors de la conférence, il a apparaît qu'avec un financement suffisant, plus de 18 millions d'adultes pourraient être mis sous traitement antirétroviral d'ici 2016, contre 8 millions aujourd'hui. De même, près de 6 millions de personnes atteintes de tuberculose pourraient avoir la vie sauve et le lourd tribut payé chaque année au paludisme baisserait de 196.000 personnes de plus.