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Selon l'UNICEF, le bien-être des enfants dans les pays riches n'est pas toujours évident

Petite fille à Zurich en Suisse.
UNICEF/Daniel Auf Der Mauer
Petite fille à Zurich en Suisse.

Selon l'UNICEF, le bien-être des enfants dans les pays riches n'est pas toujours évident

Le Centre de recherche du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a publié mercredi une étude sur le bien-être des enfants dans les pays riches qui révèle que les Pays-Bas, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède arrivent une fois de plus en tête du classement du bien-être des enfants, tandis que quatre pays d'Europe du Sud –Espagne, Grèce, Italie et Portugal – se positionnent dans la moitié inférieure du tableau.

Le Centre de recherche du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a publié mercredi une étude sur le bien-être des enfants dans les pays riches qui révèle que les Pays-Bas, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède arrivent une fois de plus en tête du classement du bien-être des enfants, tandis que quatre pays d'Europe du Sud –Espagne, Grèce, Italie et Portugal – se positionnent dans la moitié inférieure du tableau.

Alors que le débat sur les atouts et les inconvénients des mesures d'austérité et des réductions des dépenses sociales continue de susciter des opinions très divergentes, l'étude compare les résultats de 29 économies avancées du monde dans leurs efforts pour garantir le bien-être de leurs enfants au cours de la première décennie des années 2000.

Cette comparaison révèle que la pauvreté des enfants dans les pays étudiés n'est pas inévitable mais qu'elle dépend des politiques menées, et que certains pays obtiennent de meilleures performances que d'autres lorsqu'il s'agit de protéger leurs enfants les plus vulnérables.

« Que ce soit en temps de crise économique, comme c'est le cas aujourd'hui, ou dans une période plus favorable pour les finances, l'UNICEF exhorte les gouvernements et les partenaires sociaux à placer les enfants et les jeunes au cœur de leurs processus de prise de décision », indique le directeur du Centre de recherche de l'UNICEF, Gordon Alexander, dans un communiqué de presse.

« Pour chaque nouvelle mesure politique envisagée ou adoptée, les gouvernements doivent explicitement étudier son impact et ses effets sur les enfants, les familles avec enfants, les adolescents et les jeunes adultes. En effet, ces groupes ne peuvent s'exprimer dans les processus politiques ou bien leurs voix sont trop rarement entendues », a-t-il ajouté.

L'étude mesure les progrès accomplis dans cinq domaines de la vie des enfants, dont le bien-être matériel, la santé et la sécurité, l'éducation, les comportements et risques, et enfin le logement et l'environnement.

L'étude conclut qu'il n'existe pas de corrélation directe entre le niveau global de bien-être de l'enfant et le PIB par habitant. Par exemple, la Slovénie obtient un meilleur classement que le Canada, la République tchèque est mieux placée que l'Autriche et le Portugal obtient de meilleurs résultats que les États-Unis.

Le rapport, « Bilan 11 », reflète les opinions des enfants. Ces résultats présentent des similitudes nombreuses avec l'évaluation du bien-être des enfants basée sur des données. On peut cependant noter quelques exceptions puisque les enfants d'Espagne, d'Estonie et de Grèce ont attribué de bien meilleures notes à leurs pays, tandis que l'Allemagne, le Luxembourg et la Pologne ont perdu des places dans le classement.

« Nous avons besoin de mieux connaître la façon dont les enfants perçoivent et évaluent leurs propres vies », a affirmé M. Alexander. « Nous devons savoir ce qui est important pour eux et devons le faire de façon plus systématique. La voix d'un enfant, même très jeune âge, est vitale. Dans ce rapport, les enfants réitèrent leur message des bilans précédents, à savoir que les gouvernements doivent élaborer leurs politiques de manière à préserver l'avenir à long terme de leurs enfants et de leurs économies. C'est plus urgent que jamais dans le climat actuel. »