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L'égalité entre hommes et femmes est nécessaire au développement, affirment Ban et Bachelet

La Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Michelle Bachelet, et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
ONU-Femmes/Eskinder Debebe
La Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Michelle Bachelet, et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

L'égalité entre hommes et femmes est nécessaire au développement, affirment Ban et Bachelet

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné mercredi que les femmes ne seront pas en mesure de participer pleinement aux activités politiques et économiques de leurs pays tant que la parité n'aura pas été acquise.

« Les entreprises font face à de réels défis pour lutter contre les idées reçues et les stéréotypes pour favoriser l'inclusion et la pratique de la diversité », a déclaré M. Ban lors d'un évènement sur les principes d'autonomisation des femmes, qui s'est déroulé au Siège de l'ONU à New York.

« Nous ne pouvons pas baisser les bras tant que nous n'aurons pas remporté la lutte contre la violence faites aux femmes et assuré leur pleine participation économique et politique partout dans le monde », a-t-il lancé.

Ces principes, qui servent de feuille de route et ont été établis par le Pacte mondial de l'ONU et ONU Femmes, proposent des solutions pour autonomiser les femmes sur le marché du travail et au sein des communautés.

M. Ban a salué les chefs d'entreprises qui œuvrent à l'égalité entre femmes et hommes et ont soutenu publiquement les principes. Il leur a demandé d'encourager leurs homologues du monde entier à faire de même.

« Ils sont la preuve que l'autonomisation des femmes est non seulement un choix moral, mais aussi un choix économiquement fondé », a affirmé M. Ban.

La Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Michèle Bachelet, a de son côté souligné l'importance de lutter contre la violence contre les femmes et de réaliser l'égalité entre les sexes grâce à des actions et des plateformes différentes, dont les gouvernements, les entreprises et les organisations de la société civile.

« Nous ne pouvons plus avoir de conversations isolées sur les problèmes et les solutions. Maintenant nous partageons et contribuerons à des plateformes communes », a plaidé Mme Bachelet. « Nous avons brisé le silence et réalisons enfin qu'une violation des droits humains, d'une femme, est une violation des droits de tous. »

Mme Bachelet a évoqué des initiatives en cours dans des pays comme l'Inde, le Brésil et le Kenya, où des politiques visant à protéger les femmes sont entrées en vigueur, dans des domaines aussi divers que la tolérance zéro et l'apprentissage de l'autodéfense, en passant par les soins de santé et la création de lieux privés dans lesquelles les femmes peuvent allaiter en toute tranquillité.

Ces actions et politiques, a-t-elle dit, démontrent que la promotion de l'inclusion des femmes et de la parité sont de sages décisions sur le plan du business. « Le monde doit continuer à se réveiller et à accorder une attention aux droits et opportunités de tous les êtres humains, filles et garçons, hommes et femmes, pour qu'ils réalisent leur potentiel. »

Cette manifestation s'est déroulée en marge de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme, dont la session de deux semaines est consacrée cette année à l'élimination et à la prévention des de toutes les formes de violence à l'encontre des femmes et des filles.