L'actualité mondiale Un regard humain

L'ONU souligne les principes de tolérance et de respect pour répondre aux défis mondiaux

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon au cinquième Forum de l'Alliance des civilisations à Vienne.
UNAOC/Georges Schneider
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon au cinquième Forum de l'Alliance des civilisations à Vienne.

L'ONU souligne les principes de tolérance et de respect pour répondre aux défis mondiaux

À l'occasion du cinquième forum de l'Alliance des civilisations qui s'est ouvert mercredi à Vienne, en Autriche, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté les dirigeants des pays du monde entier à promouvoir le respect et la tolérance, des principes qui peuvent contribuer à résoudre les conflits, tels que ceux en Syrie et au Mali, ainsi que de nombreux autres défis actuels.

« Des solutions durables requièrent une compréhension mutuelle qui transcende les religions, les sentiments patriotiques, les cultures et les appartenances ethniques. Une telle compréhension découle d'un leadership responsable, le thème de ce forum », a déclaré M. Ban dans son discours d'ouverture.

« Du niveau international aux communautés locales, les dirigeants doivent s'exprimer dans le langage de la tolérance et du respect, et non pas dans celui de la division et de la diffamation. Partout où les tensions divisent les communautés, l'opportunité pour l'alliance de construire des ponts existe pour aider les gens à passer du conflit à la coopération », a-t-il ajouté.

Créée en 2005, à l'initiative de l'Espagne et de la Turquie, et sous les auspices des Nations Unies, l'Alliance des civilisations a pour objectif de développer, appuyer et souligner les projets qui promeuvent la compréhension et la réconciliation entre les cultures.

Le Haut Représentant de l'ONU pour l'Alliance des civilisations, Nasser Abdulaziz Al-Nasser, a de son côté affirmé qu'un leadership responsable peut créer une cohésion sociale pour que chacun se sente inclus.

« Je pense que l'Alliance peut améliorer la coopération internationale et contribuer aux efforts de l'ONU pour soulever les défis majeurs actuels de l'humanité, particulièrement lorsqu'ils sont ancrés dans des questions d'identité et de culture », a expliqué M. Al-Nasser.

M. Ban a indiqué que parmi les questions dont l'Alliance peut contribuer à trouver une réponse, est la situation en Syrie qui ne cesse de se dégrader avec « des risques de violence sectaire et des représailles de masse » dans un pays composé « d'une mosaïque de tribus, de groupes ethniques, de langues et de croyances ».

Selon M. Ban, l'Alliance peut également aider « a recoudre la tapisserie malienne », en engageant les dirigeants religieux et communautaires, les organisations de la société civile et les jeunes dans ce pays affligé par la violence depuis janvier 2012.

Le Secrétaire général a également rappelé que les israéliens et les palestiniens restent polarisés et qu'une nouvelle dynamique au Moyen Orient est plus que jamais nécessaire. Il a souligné que les jeunes de la région étaient les premiers concernés, puisqu'ils risquent de grandir avec un concept « démonisé, déshumanisé et complètement faux de leurs voisins ».

Le Président de l'Assemblée générale, Vuk Jeremic, également présent, a qualifié l'Alliance d' « outil pour la diplomatie préventive », qui sert à atténuer les tensions entre les cultures, les croyances et les sociétés.

« Je suis convaincu que le fait d'élargir les dénominateurs communs de valeurs et de principes qui nous unissent, est utile à la cause de la paix », a déclaré M. Jeremic aux 1.200 participants au Forum.