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Afghanistan : l'ONU salue la volonté du gouvernement de répondre aux accusations de torture des détenus

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Afghanistan : l'ONU salue la volonté du gouvernement de répondre aux accusations de torture des détenus

La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a salué lundi l'annonce des nouvelles recommandations par le gouvernement afghan en vue de mettre fin à l'usage de la torture, des mauvais traitements et détentions prolongées illégales dans ce pays.

« La MANUA salue la volonté affichée du gouvernement et ses efforts redoublés pour résoudre ce grave problème dans les centres de détention afghans », indique la Mission dans un communiqué de presse en faisant référence à l'annonce des principaux résultats de la mission d'établissement des faits dépêchée par le Président Hamid Karzai, en l'attente du rapport complet.

La délégation chargée d'établir ce rapport a été formée suite à la publication en janvier dernier d'un rapport de la MANUA qui révèle que plus de la moitié des individus détenus en Afghanistan entre octobre 2011 et octobre 2012 auraient été victimes d'actes de torture ou de mauvais traitements. Le rapport se montrait particulièrement alarmant au sujet des centres de détentions contrôlés par la police afghane et la Direction nationale de sécurité (DNS).

« La MANUA a hâte de prendre connaissance du rapport de la délégation et de formuler des recommandations quant aux moyens d'améliorer les pratiques et politiques de détention », assure la mission.

En octobre 2012, à la suite des informations faisant état d'actes de torture dans les centres de détention de la DNS et de la police, la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) mandatée par l'ONU avait interrompu le transfert de détenus dans les prisons afghanes.

Dans son rapport en date de janvier 2013, la MANUA affirme qu'il est urgent de réformer le secteur judiciaire, y compris la police et la mission. Elle fait 64 recommandations au gouvernement et à ses partenaires internationaux, notamment la création d'un mécanisme national indépendant visant à empêcher le recours à la torture.