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Lakhdar Brahimi exhorte à une résolution rapide du conflit pour mettre fin à la violence en Syrie

Lakhdar Brahimi (au centre) avec le Vice-ministre des affaires étrangères de Russie, Mikhail Bogdanov (à droite), et le Secrétaire d’État adjoint des Etats-Unis William Burns (à gauche). Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Lakhdar Brahimi (au centre) avec le Vice-ministre des affaires étrangères de Russie, Mikhail Bogdanov (à droite), et le Secrétaire d’État adjoint des Etats-Unis William Burns (à gauche). Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Lakhdar Brahimi exhorte à une résolution rapide du conflit pour mettre fin à la violence en Syrie

Le Représentant spécial conjoint pour les Nations Unies et la Ligue des États arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a renouvelé vendredi son appel pour « la fin prochaine » de l'effusion de sang et des destructions en Syrie, où des dizaines de milliers de personnes sont mortes après près de deux ans de violence.

« Nous sommes tous très conscients de la souffrance immense du peuple syrien qui dure depuis bien trop longtemps et nous avons souligné la nécessité de mettre fin en urgence à l'effusion de sang, aux destructions, et à toutes les formes de violence en Syrie », a déclaré M. Brahimi lors d'un point-presse à Genève.

La déclaration de M. Brahimi est venue après une seconde réunion avec le Vice-ministre des affaires étrangères de Russie, Mikhail Bogdanov, et le Secrétaire d'État adjoint des Etats-Unis William Burns. Ces réunions font partie des efforts du Représentant spécial adjoint de trouver une solution politique, négociée et pacifique au conflit syrien.

« À notre avis, il n'y a aucune solution militaire au conflit », a rappelé M. Brahimi en ajoutant que M. Bogdanov et M. Burns se sont mis d'accord lors de la réunion d'aujourd'hui sur la nécessité d'arriver à une solution politique basée sur le communiqué de Genève du 30 juin 2012, qui demande notamment l'établissement d'un gouvernement de transition composé de membres du gouvernement actuel et de représentants des groupes d'opposition.

« Comme vous savez, l'un des éléments clés de ce communiqué est l'instance dirigeante qui devrait avoir le pouvoir exécutif pendant toute la période de son existence, et nous sommes d'accord que cela signifie l'ensemble du pouvoir de l'État », a expliqué M. Brahimi.

Le conflit syrien aurait fait au moins 60.000 morts depuis le début des hostilités entre forces gouvernementales et groupes d'opposition, en mars 2011. Selon l'ONU, la situation humanitaire dans le pays et la région ne cesse d'empirer, avec désormais deux millions de personnes déplacées à l'intérieur des frontières et plus de 540.000 réfugiés dans les pays voisins.

M. Brahimi a souligné qu'il continuera les pourparlers avec l'ensemble des parties prenantes en Syrie, ainsi que les acteurs régionaux et internationaux.

Le Représentant spécial conjoint devrait informer le Conseil de sécurité plus tard ce mois, sur ses consultations avec le gouvernement syrien et les représentants de l'opposition. Le Conseil de sécurité a pour l'instant été incapable de se mettre d'accord sur la ligne à suivre face au conflit en Syrie.

« Il est absolument nécessaire de poursuivre le travail pour une solution pacifique », a souligné M. Brahimi. « C'est la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité qui peut réellement créer l'ouverture nécessaire pour entamer la résolution du problème ».