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Le HCR salue les efforts des Philippines pour protéger réfugiés et apatrides

Des fonctionnaires philippins évaluent les besoins de protection de personnes en risque d'apatridie dans le village de Lapu, au sud de la région de Cotabato.
HCR/F.T. Temprosa
Des fonctionnaires philippins évaluent les besoins de protection de personnes en risque d'apatridie dans le village de Lapu, au sud de la région de Cotabato.

Le HCR salue les efforts des Philippines pour protéger réfugiés et apatrides

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a félicité mardi les Philippines, devenue la première nation de la région Asie-pacifique à se doter d'un régime de protection des réfugiés et apatrides.

Le Ministère de la justice des Philippines a récemment publié une circulaire qui renforce le système actuel de détermination de statut de réfugié et met en place une procédure visant à identifier les personnes apatrides.

La nouvelle procédure, qui entre en vigueur aujourd'hui, est selon le HCR « une étape importante » dans le cadre du respect, par les Philippines, de ses obligations au titre de la Convention relative au statut des apatrides.

L'année dernière, les Philippines sont devenus le premier pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) à ratifier la Convention, qui établit un statut légal pour les apatrides en garantissant qu'ils puissent vivre dans la dignité et la sécurité jusqu'au moment où ils sont en mesure d'obtenir une nationalité.

« La Convention est particulièrement utile pour répondre au problème des migrants apatrides, qui sans elle, risqueraient d'être renvoyés d'un pays à un autre, emprisonnés ou de vivre dans la destitution lorsque personne ne souhaite assumer de responsabilité », a expliqué le HCR dans un communiqué de presse.

Le Représentant du HCR au Philippines, Bernard Kerblat, a indiqué que le nouveau régime témoigne de l'esprit véritablement humanitaire dans ce pays et que cette approche permet la meilleure protection possible pour les réfugiés et apatrides.

L'agence onusienne a indiqué que la nouvelle procédure offre la possibilité aux réfugiés d'être réunis avec leur famille. Les demandeurs d'asile ont désormais accès à un avocat et à un interprète lors de la procédure de détermination du statut et ne pourront pas être expulsés tant qu'elle en cours, conformément au droit international en vigueur.

Le gouvernement des Philippines a également créé une unité dotée de son propre budget, chargée de protéger les réfugiés et apatrides en coordination avec d'autres agences œuvrant à la réduction du phénomène de l'apatridie.

Le HCR a rappelé que les Philippines rejoignent la Moldavie et la Géorgie, seuls États au monde à ce jour à respecter l'engagement fait l'an dernier pour la création d'une procédure de détermination des apatrides.