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Alors qu'elle célèbre la non-violence, l'ONU s'alarme de la montée des violences en Iraq

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Martin Kobler.
ONU/Mark Garten
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Martin Kobler.

Alors qu'elle célèbre la non-violence, l'ONU s'alarme de la montée des violences en Iraq

Dans un message marquant la Journée internationale de la non-violence, le Représentant de l'ONU en Iraq s'est dit mardi « profondément préoccupé » par la récente escalade de la violence dans le pays, exhortant tous les Iraquiens à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques.

« Plus de 1.000 personnes innocentes ont été tuées ou blessées dans des attentats, enfants, mères, pères, personnes de toutes catégories, et beaucoup d'autres sont traumatisées par le carnage que les meurtriers continuent d'imposer au peuple iraquien », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général en Iraq, Martin Kobler, dans un communiqué.

M. Kobler, qui est également le chef de la Mission d'assistance des Nations Unies en Iraq (MANUI), a relevé que le mois de septembre 2012 avait été le plus meurtrier en Iraq depuis plus de deux ans.

Au cours d'un épisode récent relaté par les médias, quatre enfants ont été tués par l'explosion d'une voiture piégée à proximité de leur école, dans la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Iraq. Certaines des victimes venaient juste d'entamer leur première année à l'école.

Auparavant en septembre, plus de 50 personnes ont été tuées et plus de 200 ont été blessées dans une série d'attentats perpétrés dans 11 villes. Ces attentats, commis à l'aide d'explosifs ou d'armes à feu, visaient apparemment des membres des forces de sécurité iraquiennes, de nouvelles recrues de la police et des marchés.

« J'en appelle à tous les hommes et femmes de ce pays pour qu'ils rejettent catégoriquement ces actes de violence, qui ne peuvent être justifiés sous aucun prétexte », a dit M. Kobler. Il a appelé le gouvernement iraquien à « s'occuper des causes profondes de cette violence et faire en sorte que la vie politique du pays soit véritablement inclusive et respecte les points de vue et les intérêts de toutes les communautés d'Iraq », a-t-il conclu.