Iran : arrestations en série de journalistes et de militants des droits de l'homme
Parmi les personnes arrêtées, se trouve Mohammad Ali Dadkhah, membre du Centre des défenseurs des droits de l'homme. Il a été incarcéré pour commencer à purger une peine de neuf ans de prison, prononcée contre lui sous l'accusation d'appartenance à une organisation cherchant à renverser le Gouvernement.
La directrice du bureau de Reuter en Iran, Parisa Hafezi, a également été arrêtée, sous le chef d'inculpation « d'avoir répandu des mensonges et de la propagande ».
Le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, a qualifié de très inquiétante cette vague d'arrestations et d'intimidation de militants des droits de l'homme et de la presse, en particulier à l'approche de l'élection présidentielle iranienne l'année prochaine.
« Les avocats, les militants des droits de l'homme et les médias indépendants apportent une contribution essentielle au fonctionnement des sociétés démocratiques et ils doivent pouvoir faire leur travail sans s'exposer à des manuvres d'intimidation, à du harcèlement, des arrestations et des poursuites judiciaires », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Les arrestations et les sévères condamnations infligées à des membres de ces groupes illustrent une tendance inquiétante et une apparente volonté de réduire les libertés d'expression, d'opinion et d'association, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l'Iran est signataire. Nous exhortons le Gouvernement iranien à libérer sans tarder toutes les personnes qui ont été arrêtées pour avoir librement usé de leurs droits fondamentaux », a conclu M. Colville.