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Ban se dit préoccupé par la persistance de la menace posée par les armes chimiques

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
ONU/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général Ban Ki-moon.

Ban se dit préoccupé par la persistance de la menace posée par les armes chimiques

Le Secrétaire général a souligné aujourd'hui la menace constante toujours posée par les armes chimiques, exprimant en particulier sa préoccupation devant l'utilisation possible de telles armes par le Gouvernement syrien.

« Je souligne à nouveau la responsabilité fondamentale du gouvernement syrien de veiller à la sûreté et à la sécurité de ses stocks. L'utilisation de telles armes constituerait un crime honteux aux conséquences dramatiques », a mis en garde Ban Ki-moon dans une adresse aux médias.

La Syrie est un des huit états à ne pas être partie à la Convention sur les armes chimiques, instrument juridiquement contraignant qui interdit le recours à de telles armes. Les sept autres sont l'Angola, la République populaire démocratique de Corée, l'Égypte, Israël, le Myanmar, la Somalie et le Soudan du Sud.

« Dans l'ensemble, cette menace demeure un réel motif de préoccupation », a assuré le Secrétaire général lors de son intervention à une réunion de haut niveau organisée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, créée pour faciliter la mise en œuvre de la Convention.

« Les armes chimiques n'ont tout simplement pas de place au 21e siècle. Des progrès dans ce domaine d'une importance majeure aideraient à impulser un élan afin de réaliser l'objectif d'éliminer toutes les armes de destruction massive. Le moment d'en faire est venu », a lancé M. Ban.

La Convention – qui, comme l'Organisation, célèbre cette année son 15ème anniversaire – compte désormais 188 États parties. Les trois quarts des stocks mondiaux d'armes chimiques ont été détruits.

« Il s'agit d'une réalisation remarquable », s'est félicité M. Ban, pour qui il est désormais temps de s'appuyer sur cette avancée afin de prévenir la réapparition et la prolifération de telles armes.

L'universalité de la Convention est indispensable pour éliminer une catégorie entière d'armes de destruction massive. J'exhorte sans délai les huit états restants à adhérer à la Convention dans les meilleurs délais. »

La réunion de haut niveau a eu lieu en marge du débat général de l'Assemblée générale, qui s'achève ce soir.