L'actualité mondiale Un regard humain

La Côte d'Ivoire appelle à une action concertée contre les fléaux affectant l'Afrique de l'ouest

Le Ministre des affaires étrangèreas de la Côte d'Ivoire. Photo ONU/Marco Castro
Le Ministre des affaires étrangèreas de la Côte d'Ivoire. Photo ONU/Marco Castro

La Côte d'Ivoire appelle à une action concertée contre les fléaux affectant l'Afrique de l'ouest

Le Ministre des affaires étrangères de Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a appelé mercredi à une action concertée de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO), de l'Union africaine et des Nations Unies pour débarrasser la région des fléaux qui l'accablent, dont les trafics de drogues et d'armes, la criminalité transfrontalière, le terrorisme et la piraterie.

« La sécurité de l'Afrique de l'Ouest est sérieusement mise à mal par des crises militaro-politiques orchestrées par des militaires et des mouvements rebelles ou terroristes, a estimé M. Kablan Duncan devant l'Assemblée générale de l'ONU. Il a rappelé que la CEDEAO travaillait inlassablement au retour de l'ordre constitutionnel et à la restauration de la démocratie au Mali et en Guinée-Bissau.

Selon lui, si la situation s'est normalisée en Guinée-Bissau, elle reste très préoccupante dans le nord du Mali, où la CEDEAO envisage le déploiement d'une force militaire, à la demande du Gouvernement malien, pour aider l'armée malienne à défendre l'intégrité territoriale du pays, dont la partie nord est tombée aux mains de groupes armés affiliés à Al Qaeda.

M. Kablan Duncan a souligné que l'envoi d'une telle force exigerait un appui conséquent de l'Union africaine, des Nations Unies et de tous les partenaires du développement. Face à la réalité des entités non étatiques impliquées dans les conflits actuels dans la région, le Ministre ivoirien a constaté à regret à quel point les instruments actuels de règlement de conflits sont incomplets parce qu'ils sont essentiellement fondés sur la négociation et la conciliation.

« Aujourd'hui plus qu'hier, nous devons renforcer notre système de sécurité collective et nous assurer qu'il est doté de tous les moyens nécessaires à son efficacité », a-t-il estimé.

C'est aujourd'hui un fait que « la recrudescence du terrorisme dans la région du Sahel en général, et dans le nord du Mali en en particulier, en fait un sanctuaire, une zone de non-droit, qui confronte l'Afrique de l'Ouest à la montée d'autres fléaux dangereux pour la sécurité non seulement de la région, mais aussi des régions plus éloignées, comme l'Europe », a affirmé le Ministre. Il a cité parmi ces fléaux le trafic et le transit de drogues, le trafic illicite d'armes, la criminalité transfrontalière, le terrorisme et la piraterie dans le golfe de Guinée.

« L'éradication de ces fléaux appelle une action concertée et diligente de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations Unies », a-t-il estimé.

À cet égard, M. Kablan Duncan s'est réjoui de la création du Centre des Nations Unies pour combattre le terrorisme, qui est financé et abrité par l'Arabie saoudite, ainsi que de la proposition du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de nommer un coordinateur des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. Il a salué également la proposition de M. Ban de faciliter l'organisation d'un Sommet des chefs d'État de la région en vue d'élaborer une stratégie régionale de lutte contre la piraterie maritime, en collaboration avec l'Union africaine.